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Anvers-Halifax, du 8 au 19 avril 2019

Nous embarquons à bord du Grande Senegal le lundi matin 8 avril et quitterons Halifax le mardi soir.

Le grande Senegal navigue sous pavillon italien, l’équipage du poste de pilotage est essentiellement de la région de Naples alors que les ingénieurs et l’équipe des machines sont des Philippins. Grande Senegal est un cargo mixte, soit en jargon, RO-RO (roll in-roll out) ce qui signifie qu’il a un pont avant pour les containers, et des garages à l’arrière. Notre cargaison se compose de près de 300 containers et plus de 500 énormes machines de chantier, nécessitant de naviguer plus précautionneusement dans le mauvais temps;

de plus il ne mesure que 210 mètres alors que les cargos mixtes plus modernes ont une longueur de plus de 300 mètres. Fréquemment, comme la semaine passée, ce cargo effectue une liaison entre le Ghana et le Texas. Suite à la panne survenue sur un grand cargo de la même compagnie Grimaldi, il a été détourné depuis le Ghana pour venir nous chercher ainsi que la cargaison prévue pour le vaisseau mis en cale sèche. Nous sommes donc aux mains d’une équipe extrêmement chaleureuse, sur un cargo qui n’a jamais pris de passagers avec de surcroît un capitaine napolitain à 200%, soucieux de bien nous accueillir. Pratiquement, nous dégustons les spécialités napolitaines et siciliennes, à chaque repas, parfois des biscuits d’apéritifs ou des en-cas viennent encore s’ajouter.

Nous mangeons pâtes ou risotto, poisson et viande plusieurs fois par jour, visitons la cuisine et le poste de pilotage aussi souvent que nous le voulons de façon tout-à-fait libre et informelle.

Lundi nous observons le chargement des containers et des énormes machines de chantier.

L’idée est de mettre nos 4 pick up, camping cars et camion à la fin pour pouvoir sortir en premier. Au milieu du souper, nous sommes appelés et devons retourner en voiture au parking où sont nos véhicules. Chacun a un autre système pour le gaz et les autorités portuaires bloquent l’accès au bateau, n’étant pas assurées que personne n’a de gaz à bord. Pour nous, pas de soucis, nous ouvrons notre coffre pour montrer l’emplacement de nos bonbonnes, vide, nous avions laissé notre bonbonne suisse au camping à Anvers pour la récupérer au retour. Un couple a un Hymer avec bonbonnes fixes remplissables, mais vides. Il leur manque un certificat attestant le nettoyage du système, et le chef du port ne veut pas les laisser passer. Après promesse que le système sera démonté une fois le camping car chargé, par un de nos compagnons de voyage, chauffeur de camions professionnel et muni d’outils, le véhicule est autorisé à approcher du bateau. Notre cargo est plein, et il y a maintenant des discussions quant à la place. Heureusement, le second de notre bateau n’est pas d’accord avec le chef du port, et prend la responsabilité de charger nos 4 camping cars (une Land Rover avec cellule est déjà dedans depuis longtemps), le nôtre en premier car sa petitesse est à nouveau un atout! Nous bouchons un petit trou laissé entre une énorme machine et la poupe; aïe ! la grosse machine ne doit pas broncher!

Tous les véhicules sont fixés par des chaînes et des sangles accrochés dans le sol.

Après bien une heure de gros soucis pour le couple ayant l’Hymer à bonbonnes fixes, le dépôt sur le pont de la bonbonne de gaz du camion d’un autre couple, nous retournons finir de souper soulagés. Gaby et Juergen partent pour 2 ans ou plus avec leur Hymer, ils n’ont plus d’autre logement, ont les deux quittés des places de travail à haute responsabilité pour vivre à un autre rythme.

Mardi soir, c’est le départ, nous sommes tous dans la cabine de pilotage, large de plus de 30 mètres, pour le passage de l’écluse nous menant sur L’Escaut. Nous apprenons à lire les différents écrans, notre vitesse sera d’environ de 17 nœuds (26 km/h) en plein océan.

Le temps s’écoule paisiblement, l’occasion que le capitaine s’ouvre, nous parlant de son petit-fils de neuf mois qui lui manque, du bel appartement qu’il peut offrir à sa famille grâce à ce travail. Le second est croate, aussi issu d’une famille d’officiers de marine, mais heureux que son fils stoppe cette lignée. Le temps dans les ports devient très court car les marchandises sont toutes en containers, le métier perd de l’attrait et la motivation principale semble surtout pécuniaire. Les équipages italiens naviguent pendant quatre mois puis ont deux mois de repos à la maison, les philippins ont des contrats de huit mois.

Mercredi, nous nous mettons en marche…moyennant de suivre les lignées de fixation pour voitures sur le pont arrière vide, en faisant bien toutes les lignes, nous arrivons à marcher plusieurs kilomètres, matin et après-midi. Nous testons aussi la corde à sauter avec roulis, étonnamment plus facile que la course et fixons notre élastique à différents barrières et crochets pour inventer de la variété dans nos mouvements.

L’ambiance est très sympa dans le groupe, nous avons tous notre projet, des véhicules bien différents et il n’y a aucune prise de tête. Nous rions à la proposition de notre capitaine que les dames viennent voir la confection des pâtes fraîches le lendemain: pourquoi seulement nous? Parce qu’un homme ne va jamais dans une cuisine, comme une femme na va pas dans la cave où sont le bonnes bouteilles, les verres et les saucissons pour l’apéro! Nous sommes à Naples….au milieu de la Manche.

Jeudi matin, nous sommes tous, y compris le capitaine en cuisine avec Michele, le cuisinier sicilien, 8 oeufs par kilo de farine, la pâte à lasagnes est étalée en la passant par une sorte d’étau manuel de 2 rouleaux.

Michele, au vu de ses 9 passagers majoritairement germanophones a complété chaque jour le petit-déjeuner à l’italienne avec de la viande froide, des yoghourts et des spécialités telles que pâte à pizza avec des oignons, beignets au séré. Ceci en plus des repas à 3 plats à l’italienne, le poisson et la viande nous sont servis seuls dans l’assiette, la salade venant ensuite.

L’équipage des machines a un autre réfectoire et des menus adaptés à leur culture, vu qu’ils sont philippins. Notre capitaine estime important que chacun puisse manger selon ses coutumes. Nous sommes 35 en tout à bord. P.-Olivier a très vite une bonne relation avec Michele, le cuisinier, ayant repéré son choix de cafetières italiennes.

Après la cuisine, visite de la salle de contrôle et des machines avec les ingénieurs philippins.

Le moteur du bateau sert aussi de générateur pour l’électricité par temps calme. En cas de mauvaise météo, le courant n’est pas assez stable et il ya 4 autres générateurs disponibles pour produire l’électricité. Nous avançons avec une puissance de 13000 KW, le moteur a 8000 chevaux.

Nous voyons les cylindres, l’axe de transmission de la direction au safran, l’installation de désalinisation de l’eau de mer par distillation.

L’eau de refroidissement est en circuit fermé. L’eau usagée, déchets broyés, est traitée avec des bactéries aérobies puis chlorée pour les tuer avant le rejet à la mer.

La vie suit son cours, nous passons des moments agréables, émouvants, intéressants:
  • La marche sur le pont arrière est remplacée par la marche dans un garage à voiture vides (nous en avons sur 5 étages), à cause du vent trop fort. Une table de ping-pong est installée à notre intention, chaque moitié étant fixée de part et d’autre d’un pilier du garage. Le filet est remplacé par un espace de bien 20 cm entre les deux moitiés! Intéressant, nous arrivons à bien jouer malgré le roulis. Le sol est ponctué de trous donnant sur l’étage d’en-dessous, probablement pour évacuer l’eau si nécessaire. Un challenge supplémentaire est donc de garder notre balle sans la perdre au niveau inférieur auquel nous n’avons pas accès.

  • L’équipe des machines est tellement enthousiaste de nous expliquer leur travail. Ils n’ont jamais eu de visiteurs et demandent à nous photographier dans leur salle de contrôle. Un jeune ingénieur nous montre des exemples d’écran, le niveau de tous les réservoirs du bateau, fuel, eau, toujours équilibrés et le niveau des réservoirs d’eau de mer servant uniquement de ballast aussi équilibrés en permanence, pendant le chargement de la cargaison et pendant le transport. Il a 26 ans, est déjà second car il a étudié très vite, a deux petites filles et lors d’une autre discussion, nous confie que son salaire est 8 fois supérieur à celui qu’il aurait aux Philippines. Son anglais et ses explications sont claires, précises. La plupart des marins du monde entier sont philippins, en tout cas dans les salles de machines. Grimaldi engage par ailleurs surtout des Italiens comme marins de pont. Dans les entrailles du navire, voir l’axe bouger, côtoyer dans le roulis les générateurs, les cylindres est assez impressionnant.
  • Nous passons de longues heures dans le poste de pilotage, regardons les cartes sur écran ou papier, les instruments, apprenons à lire notre vitesse, notre cap et contemplons l’océan ou le brouillard parfois, les jets des baleine au large des Açores. Le dernier jour, nous avons la chance de voir plusieurs groupes de dauphins, sautant hors de l’eau, parfois plusieurs en même temps, un magnifique ballet. La cabine est un espace aéré, plus frais, le seul avec fenêtres et les 2 “chaises de capitaine” surélevées, jamais utilisées par ce dernier, sont l’endroit idéal pour tricoter avec un oeil sur l’eau. Le capitaine vient parfois aux nouvelles, suis-je Pénélope?

    Mais non, après le corps, la première puis la seconde manche; donc parfois la pièce de tricot est plus petite que celle de la veille!

  • Pierre-Olivier joue aux échecs avec Henning. Avec son amie Bianca, architecte comme lui, ils ont dessiné, fait construire et cherché sur internet les différents éléments de leur « boîte habitable» posée sur un ancien camion de l’armée autrichienne. Leur véhicule de 10 tonnes est très impressionnant, et nous nous réjouissons de le visiter, Bianca a cousu elle-même les tissus des meubles et le cuir des sièges. Les toilettes sèches ont été testées dans leur cave avant d’entrer dans “la boîte”.
  • Les matchs de Zim Zim (Baby foot) permettent d’attendre l’heure des « pasta ».

  • Nous apprenons et participons à la confection des Canollos, ces rouleaux siciliens en pâte à beignets fourrés de crème au séré ou au chocolat.

    Nous suivons aussi la confection des Arancine, grosses boulettes de riz fourrées à la viande hachée, au fromage et aux petits pois. Le nombre d’ingrédients différents par repas est très important, parfois pâtes, fromage, viande, poisson, salade, lentilles voir pommes de terre répartis entre nos 3 plats. Tout est servi avec beaucoup de gentillesse, Michele est un cuisinier passionné. Ce voyage n’est toutefois pas à comparer avec un séjour touristique, il n’ya pas de chaises sur les ponts, nous avons parfois des tripes, le vin est plus apprécié pour le sourire avec lequel il est offert que pour sa qualité! Il fait aussi parfois très chaud à l’intérieur, j’adore le roulis la nuit mais nous manquons d’air frais.

  • Comme partout, la buanderie est aussi un endroit où papoter avec l’équipage, une machine nous y est réservée, mais la température des différents programmes reste un mystère, très chaud!

  • Tout le monde est heureux de se sentir loin de tout, mais lorsque nous passons au sud des Açores, chacun profite du réseau pour téléphoner, voir ses mails.

    L’équipage est aussi dehors, téléphone collé à l’oreille, une effervescence de quelques heures, nous manquons même le moment de confectionner nos pizzas! Cet après-midi, soleil, et ciel bleu remplacent la grisaille, la bruine et le brouillard.

    Nous participons à un exercice, « feu à la buanderie » destiné à l’équipage et évacuation en bateau de sauvetage pour nous, ce qui nous donne l’occasion d’en voir l’intérieur.

    Mais les canots ne sont pas descendus à la mer, nous jetons juste un oeil dedans.

    Les vagues ont jusqu’à 6 mètres de haut, ce qui est difficile à croire depuis l’étage 12, le plus élevé, celui de la cabine de pilotage, environ 38 mètres au-dessus de l’eau.

  • Nous croisons très peu d’autres navires, quelques voiliers, très grands (35 mètres selon les caractéristiques données par le radar), les jumelles sont aussi à disposition.
  • En traversant le Gulf stream, l’air est agréable, l’océan vraiment bleu mais couvert de moutons brillants au soleil. Moments de détente au soleil à l’extérieur, mais pour la balade, il faut lutter pour aller droit, et parfois abandonner.

  • Le dernier jeudi, l’équipage nous prépare un apéro surprise et nous offre différents objets souvenirs, une casquette de protection, T-shirt Grimaldi, une ancienne carte marine et un certificat pour nos plus de 3000 miles nautiques, et nos acquis culinaires tels que la confection des lasagnes! Nous avons aussi des attentions sonnantes pour notre cuisinier, notre serveur et homme de ménage, et pour le prochain barbecue de l’équipage.

    J’ai aussi tricoté des moufles pour le petit-fils du capitaine, il nous en a tellement parlé!

    Nous arrivons à Halifax samedi matin 19 avril, ayant dû ralentir notre allure pour arriver à la bonne heure au rendez-vous avec le pilote de port. Notre route très au sud nous aura permis d’éviter 3 dépressions sérieuses, des vagues de 12 mètres, infranchissables avec notre cargaison. L’océan est calme pour l’arrivée mais il souffle un fort vent très froid dans la grisaille d’Halifax.
    C’est vendredi Saint et nous devons attendre lundi pour que les douanes inspectent nos camping car.

Estonie: bivouacs, 15 et 16 août

La définition que je propose: Un bon bivouac est un endroit pour passer la nuit où la beauté du site est supérieure à son inconfort.
Estonie, île de Saaremaa: nous plantons notre tente au-dessus des petites falaises, vers le phare, avec une vue imprenable sur le coucher de soleil.

Les touristes viennent la journée pour la beauté du site et certains restent jusqu’au coucher du soleil, vers 21h15, à mi-août.

La seule auberge à la ronde est occupée par un camp d’activités créatrices pour adultes russes venus retrouver leur créativité enfantine, selon leur propre explication, donnée dans un excellent français. Nous sommes enrôlés comme acteurs le temps d’une réplique, en français, pour un de leurs films. L’intendante nous dit que dans le parc de Panga, un des endroits les plus visités de l’île, nous n’avons qu’à mettre notre tente où nous voulons. A essayer dans le jardin du Denantou?

Alors ce fut un bon bivouac, mais bien humide la nuit, froid et sans accès à la mer vu qu’elle était à nos pieds 25 mètres plus bas, ni à aucune autre eau.
Malgré cette formidable tolérance et ouverture d’esprit, le parc était propre, le parking attenant aussi. Nous ne voyons jamais de poubelles débordantes, peu de détritus, beaucoup de sanitaires publics spartiates mais propres.

C’était la seconde nuit consécutive en bivouac. La veille, nous pédalions avec une certaine lassitude le long de grands tronçons rectilignes, forêt à droite et à gauche, mer proche mais toujours cachée derrière les arbres, lorsque nous avons fait le crochet au centre de visite du parc national des îles Vislandi.

Nous rencontrons là un éducateur ou/et homme d’église au format de bûcheron et une quinzaine de jeunes, et d’adolescents. Cet homme m’explique immédiatement et spontanémemet que son équipe a commencé à nourrir les enfants des rues de Tallin en 1997, puis a ouvert une structure dans l’église pour les héberger. Le processus de les convaincre d’être logés plutôt que nourris en rue a pris 2 ans. Selon lui, il n’y a plus d’enfants seuls dans les rues de Tallin actuellement, le dernier recueilli chez eux l’a été en 2005. Toutefois, sa structure existe toujours puisqu’ils sont justement en camp et que certains ne doivent pas avoir plus de 13 ans. Tous ont été récupérés alors qu’ils étaient toxicomanes déjà dans leur enfance. Cet homme extrêmement sympathique, direct, à l’allure imposante résume très vite son action: « nous avons commencé par leur apporter à manger, puis des règles et la bible. Et maintenant, nous laissons nos bus, chargeons les sacs à dos et les tentes et partons dormir à 6 km au bord de la mer avant de traverser pour les îles Vislandi ». Traverser? Étonnant, je n’ai pas vu ni port ni bac dans les parages. Mon interlocuteur n’est jamais allé sur ces îles mais est toujours aussi enthousiaste, de même que la gérante du centre de visite d’ailleurs. Il suffit de suivre le chemin jusqu’à la plage de cailloux, puis de passer les différents petits bras de mer à pied, en portant les bagages, l’eau vous arrivant au maximum à la taille.

Balise du chemin.

Voilà son programme, aller 3 jours marcher, bivouaquer sur ces îles avec ces jeunes, en vivant en groupe. Nous pensons évidemment à notre famille, scoute de génération en génération, et au travail de notre fille, éducatrice en foyer! La différence du support biblique ne paraît pas si importante lorsque nous les dépassons à vélo sur le chemin, en train de déjà réajuster leur sac. Nous pensons au travail de motivation que cet homme doit certainement fournir. Arrivés à la mer, notre compteur indique 10 km et non 6!

Nous avions en effet décidé d’abandonner l’idée de rejoindre l’auberge du prochain village, n’ayant vraiment pas encore trouvé le charme des agglomérations, au profit du bivouac en bord de mer. L’endroit est si vaste que nous nous installons absolument pour nous face à la mer.

Un Lituanien cycliste vient nous dire bonjour, s’étonnant que nous ne prévoyons pas de traverser! L’eau à la taille, nos 6 sacoches vélo, deux sacs plus nos petites sacoches guidon, je ne m’y vois pas franchement, non! Le cycliste avait caché ses sacoches dans la forêt et avait porté son vélo pour aller pédaler sur les îles. Ceci illustre le sentiment de sécurité que nous ressentons aussi dans ce pays.

Le lendemain, nous partons entre les roseaux voir le premier canal à traverser. D’autres en profitent allègrement.

Gaz propane en Islande 

En arrivant en ferry, se rendre à la station service N1 à Egilsstadir. Possibilité de mettre en dépôt une btle de gaz personnelle, marquée à votre nom, et de prendre une btle islandaise. Il faut payer le gaz 64 euros et la caution 42 euros (juin 2017). La caution est rendue au retour. 

Le système de fixation est le même que pour une bouteille française. 

Truc : si vous avez 2 bonbonnes, vous achetez une btle islandaise comme réserve mais sans l’utiliser. En principe, le personnel du garage s’est dit à rembourser le gaz et la caution. 

En juin, nous avons utilisé plus d’une bouteille islandaise, en cuisinant beaucoup, en chauffant souvent le matin et le soir et en prenant des douches pour 2 personnes. 

Mailto société n1@n1.is