L’accueil des pélerins: des églises-hôpitaux aux « babas cool tutti frutti » en passant par les produits du terroir. 

Fontaine à vin et du bon… 100 litres de vin par jour offerts gracieusement par le vigneron. 

Burgos

Statue faite en l’honneur d’un des premiers tenanciers d’une auberge accueillant bénévolement les pélerins modernes. 

León 

Crêpes au fromage de Burgos, miel et pâte de coing maison, un délice… 

Forteresse des Templiers à Ponferrada. 

Grand hôpital à Santiago devenu hôtel de luxe. 

Notre point de chute à Santiago, hostellerie de San Martín de Pinario,

et notre cellule avec vue sur les toits. 

De León à Santiago 

Après León, et ses interminables alentours industriels, finie la « Meseta » (plateau de champs de céréales), la campagne vallonnée, un magnifique pont romain et surtout les montagnes nous séparant de la Galicie se rapprochent. 

Par une petite route, un beau soleil, nous franchissons les 2 cols situés à 1350 et 1500m., séparés par une journée au chaud où nous redescendons à 500m. Au premier col, la Croix de Fer sur son amas de pierres,  cartes, photos de proches, pierres signées rappellent que nous sommes sur un chemin de pèlerinage. Espérons que tous les paquets de cigarettes vides soient vraiment les derniers ! 

La descente est longue, les freins d’un des vélos font un drôle de bruit, le paysage est somptueux, tellement vert après la « Meseta ». 

Le second col, très longue montée en compagnie de deux autres cyclistes nous mène à O Cebreiro où l’église romane est magnifique de simplicité. Puis ce sera la Galicie, forêts de chênes et d’eucalyptus, au relief tourmenté, chemins bien caillouteux et greniers nommés Horreos, isolés par des pierres plates, servant à stocker les céréales, les pommes… Nous roulons littéralement sur des parterres de châtaignes juste tombées et de glands. 

L’arrivée à Santiago se fait par des quartiers moches, puis le centre se rapproche, il faut monter sur les pavés et nous voilà très émus d’être arrivés, sans programme pour la suite, un peu perdus ! Nous logeons dans un ancien monastère, juste en face de la cathédrale, toute une ambiance. Notre cellule a vue sur les toits. La cathédrale a beaucoup d’échafaudages, la décoration intérieure est baroque, chargée, beaucoup de monuments sont assez sombres, mais l’ambiance est là: des pèlerins arrivant, juste avant la pluie, la queue pour être inscrit comme « arrivés », les accolades en revoyant des amis du chemin, nous retrouvons nos deux cyclistes  et passons une soirée fort sympathique. Nous échangeons par ci par là, certains ont marché 2 mois, 1500km en une fois ou en ayant commencé il y a bien des années.

Ainsi, c’est impressionnant de constater l’impact à toute époque, de ce pélerinage sur l’économie, la vie sociale, la politique et le commerce de cette région.

En conclusion, nous avons été conquis et rêvons de cheminer à pied ou à vélo le long d’autres « caminos » de Compostelle. La lenteur, la longueur, l’effort pour se retrouver…. Génial.