Danemark, le vent de la Baltique, 29 août -10 septembre 2022

De retour à Hirtshals, départ pour Skagen, la rencontre des deux mers. Comme d’autres, je ne résiste pas à continuer à marcher, même dans l’eau sur la bande de sable séparant la mer du Nord et la Baltique.  Les vagues s’entrechoquent mais l’océan est peu formé. Beaucoup de monde, et subitement devant nous sur le sable, il est là, solitaire, tranquille ; impossible de respecter la distance de sécurité de 50 mètres recommandée pour ne pas le déranger, le cordon de plage est bien trop étroit.  

Une autre rencontre imprévue …

Skagen, fresques sociales au musée

August Hagborg, 1879
P.S. Krøyer pêche infructueuse
P.S. Krøyer

Au bord de la Baltique, à peine plus au sud, escale dans les dunes, à Kanalvejen

Ålbaek, fish & ships au port

Près d’Ebeltoft (Blushoj), nous nous installons dans un camping en terrasses où nous contemplons le phare et les voiliers, depuis notre place. Notre voisin est un habitué, très sympathique, qui alerte Pierre-Olivier le matin suivant, je me sors des plumes au plus vite :  les marsouins nagent au large. L’endroit est superbe, mais la plage a des algues et des cailloux.

Qu’importe, nous partons visiter Ebeltoft à vélo, il fait grisouille, alors hop pour le musée du verre soufflé. La démonstration par une souffleuse est intéressante, polissage, technique pour obtenir un verre à bulles, bien des étapes en plus du travail du souffleur de verres de nos laboratoires, coincé dans son minuscule atelier ….Le reste du musée ….c’est-à-dire presque rien! Juste de quoi se demander pourquoi du bel art moderne n’est jamais présenté, remplacé par des complications intellectuelles perdant le visiteur.

La ville est mignonne, rues pavées, maisons à colombages colorées, petites cours, boutiques d’artistes, terrasses.

Mairie de 1789, encore en fonction

Une autre ballade pour aller à une belle plage, de cailloux aussi mais presque sans algues, l’eau est encore agréable. En chemin nous ramassons quelques mirabelles plutôt que de leur rouler dessus.

L’ambiance du camping est particulièrement chaleureuse, le soir subitement le « da, da » retentit, un voisin a ses jumelles, et finalement toute une équipe contemple les marsouins depuis chez nous ; évidemment c’est le soir de grillade (première viande depuis le départ !) et nous nous mettons à table là au milieu.

En route pour Faaborg, départ du ferry pour l’île d’Aero, encore des rues pittoresques, des maisons de commerçants témoignant de la navigation marchande du 19ème siècle. Une artiste céramiste a mis une table de plus devant son échoppe, pour y vendre à vraiment petits prix les jouets de ses petits-enfants, ayant passé à une autre étape.  Le seconde-main est vraiment présent partout. Terrasses sympathiques, il fait beau, un glacier attirant bien du monde, enseigne alléchante, nous tentons pour la seconde fois la spécialité des glaces danoises, soft-ice recouvertes de paillettes…Énormes, avec une base de crème glacée au goût peu défini, elles ont beaucoup de succès mais après l’essai en taille moyenne ou enfant, on ne nous y reprendra plus malgré notre gourmandise reconnue!

Ile d’Aero, 30 – 40 km de long : une oasis encore plus calme que le reste du pays. Championne du développement durable (prix européen de l’île responsable 2021), panneaux solaires thermiques pour le chauffage, bus gratuit, encore plus de vente d’objets en self-service par des particuliers avec une petite tirelire : habits, bibelots, pommes, miel, confitures, (et bocaux vides ramenés) sont présentés sur des étagères  devant les portes d’entrée. Parfois, une corbeille de pommes gratuites ! mais la saison touche à sa fin, nombreuses au sol mais pas toujours bonnes.

Ah, le vélo, sa lenteur, porte ouverte sur les découvertes spontanées

Aeroskoping: le plus charmant des  ports, la quintessence en terme de maisons à colombages colorées biscornues, roses trémières devant les portes, bougies et objets décoratifs sur les rebords de fenêtres. Un glacier proposant des glaces aux fruits artisanales, riches en fruits, absolument exceptionnelles, l’antidote aux glaces danoises courantes.

Une soirée en haut de falaises de roche tendre, riche en fossiles, endroit idyllique …sauf les nuages de poussière à chaque passage du paysan qui sème.

Le lendemain, samedi, grande résolution de tour à vélo mais une panne de gaz nous occupe. Sans solution le week-end, nous visitons Marstal, un des autres petits ports de l’île, plongeon dans l’histoire de la marine marchande à voiles. Petit paradis hors taxe, les grands voiliers amenant céréales de Russie, charbon d’Angleterre, poissons de Bergen, bois de Finlande et de Suède y faisaient escale. Port d’attache d’un peintre de navires et de paysages du Groenland (Jens Erik Carl Rasmussen) et d’un auteur (Carsten Jensen) relatant cette époque (Nous, les noyés) et la vie du peintre, (le dernier voyage), deux livres que je glisse dans ma « to-read list ». Incroyablement riche mais de présentation désuète, le musée bat le record du nombre d’illustrations et d’objets par mètre cube, avec l’odeur de vieux en prime, ce qui participe à nous plonger dans ce siècle maritime aventureux. 

Cabanes de plage

Dimanche soir

Le magicien d’Alice, version brune, bien dodu dans une prairie ne nous porte pas chance. Le moteur qui remonte notre marchepied fonctionne (ouf, nous pouvons rouler) mais fait un bruit horrible de vieille ferraille pendant un bon moment, à chaque utilisation avant de se taire (Re-Ouf!). Nous utilisons ce marchepied car notre hanneton est haut, vu que sa garde au sol a été surélevée pour lui permettre d’utiliser de mauvaises routes ou chemins. Premier réel incident, je regarde le compteur : 99’999 km ! (Pas triché,  ….promis). Nous n’avions pas de champagne à bord pour fêter les 100’000 km sans pannes ! 

Lundi 5 septembre

Retour à notre petit problème de gaz (bonbonne de réserve suisse sensée être pleine s’avérant vide) et à notre intention de tour à vélo. Le gaz c’est le casse-tête pour qui aime varier ses destinations démontrant la non-harmonisation européenne où elle serait juste pratique et ne porterait pas atteinte à la spécificité culturelle !  Problème résolu grâce à l’extrême gentillesse de la famille gérant le camping de Soby. Nous ne pouvons toutefois pas échapper au fait de revenir avec une bonbonne danoise, enrichissant notre collection. Après s’être renseigné sur la possibilité de remplir une de nos bonbonnes, avoir cherché sans succès sur internet une bonbonne d’occasion, ils nous fournissent une bonbonne danoise à conditions spéciales. Devant tant de dévouement, nous leur demandons une place dans leur camping, mais l’ordinateur est lent ce jour, le camping minuscule bien plein, alors la propriétaire me suggère d’aller me mettre sur la plage et de revenir pour tout besoin telle que la lessive ! (Sans nous acquitter d’un emplacement). Cela va avec le verger de pommiers juste à côté…

Nous pouvons finalement pédaler, contre le vent sur plus de 30 km pour constater que le lundi est jour de fermeture du glacier testé le premier jour. Drame, c’était l’objectif.

Mardi, en retournant au port d’Aeroskoping pour prendre le ferry, RE-drame : le glacier a deux jours de fermeture hebdomadaire…Lundi et mardi.

Svendborg, petite balade admirative sur le quai des voiliers en bois.

Fort de Langeland : une ancienne base de l’armée danoise, donc de l’OTAN, convertie en musée dédié à la guerre froide. Les efforts militaires déployés pendant cette période, l’importante perception du risque, le recrutement important de jeunes Danois dans des unités sur terre, sur eau, de protection aérienne et impliqués à l’étranger mais également le scepticisme de certains militants pacifistes y sont abordés. Malheureusement, nous souffrons du peu de traductions en anglais ou allemand. La guerre froide et les risques de guerre présentés comme une page tournée laissent songeurs…

La météo maussade nous pousse vers le sud, et nous nous retrouvons du coup plus vite que prévu en Allemagne. Aie, plus de « Roggeri » (fumoir de poissons) ouvert, les petits achats de maquereaux fumés n’ont pas été possibles. Cette côte du Danemark ne peut laisser personne insensible au charme de ses petits ports. Par contre, les champs à l’intérieur des terres sont un peu monotones à notre goût et nous n’avons pas vu de belles plages de sable comme au bord de la mer du nord. Nous ne sommes toutefois pas allés aux destinations réputées pour la baignade, nous sommes en septembre et depuis notre retour de Bergen, la météo a tourné en lumières automnales.

Nous gardions un excellent souvenir des plages de la Baltique allemande longées lors de notre voyage à vélo, qui date quelque peu (2010). Mais dans cette baie de Neustadt en Holstein, les campings sont denses, la côte construite, nous trouvons une ferme accueillant les nomades de notre style ; la pluie nous fait renoncer à flâner dans les rues de Lübeck. Pendant ce temps, vers Lausanne, l’eau monte dans la cour de notre ancienne maison, chez notre fille et sa famille. Autant rouler pour profiter du soleil quand il sera revenu en Suisse.

Arrêt à Seebourg, puis à Bald Waldsee, patrie des campings cars Hymer, (tout près du lac de Constance). Au moins, nous pouvons savoir quelle pièce est à commander avant de donner notre Hanneton pour réparation du marchepied, ce sera certainement un gain de temps énorme.

Nous nous réjouissons beaucoup de retrouver toute notre famille à Amden où nous avons organisé un week-end de regroupement familial. Amden? Juste logique entre Bretigny, Innsbruck (notre fils est en congrès) et Paris.

Les dunes de la mer du Nord puis un saut à Bergen, 14-29 août 2022

La fête chez nos amis : une belle soirée sans vent, une halle à bateaux transformée en halle de fête, un orchestre , des food trucks, un bon mélange  de générations, des Québecois prêts à venir skier chez nous,  un bar à cocktail et un barman pro, une nouvelle occasion de boire un bon vin blanc allemand.

Le lendemain de la fête, en selle pour le château Renaissance de Glücksburg. A l’époque, mariages plutôt que réseaux sociaux, Christian IX, un de ses propriétaires surnommé le père de l’Europe, a établi de nombreux liens entre familles royales, de la Suède à la Grèce grâce à ses nombreuses filles.

Puis départ pour Flensburg, ville sympathique, ses quais sentent les vacances, j’adore toujours autant les vieux voiliers en bois.

Nous dégottons un mini-bistrot dans une ruelle pour un petit dîner. Quelques tables aguichées sur une mini-terrasse en bois, un ou deux plats proposés, très simples, la fille du patron aide au service, une ado, ce n’est même pas 15h et elle est déjà rentrée de l’école. Un petit coin hors du temps, alternatif et propret sans être bobo-chic. Par contre, durant ce voyage, nous constatons que l’utilisation vaisselle non jetable n’est pas du tout répandue dans les snacks, dommage.

Une nuit bien au calme le long d’un chenal du port et nous partons pour la côte ouest, au sud de Hvide Sande.

Nous campons entre lagune et mer, d’un côté les kite-surfs, de l’autre la dune et la plage s’étirant sas fin le long de cette côte. La piste cyclable EV12 (piste nationale N°1) serpente entre la bruyère, les monticules et les résidences de vacances, en deçà de la dune, bucolique, un peu ensablée parfois. Ce cordon de sable créé par le vent aurait totalement fermé la lagune en un lac si une écluse n’avait pas été aménagée à Hvide Sande. L’atmosphère de ce port développé il n’y a qu’un siècle lors de l’aménagement de l’écluse est particulière, entre port de pêche industrielle et station touristique.  Tout le monde se rend au magasin de poissons, le fumoir est sur place.

Le plaisir de voyager c’est d’essayer de comprendre ce qu’on voit….alors cette structure sur 4 pieux, en partie dans l’eau?

Ce bateau peut soit flotter et être autonome pour se déplacer, soit être stabilisé par les pieux, soit être totalement surélevé, reposant totalement sur ses 4 pieux, posés sur le fonds de la mer. Son équipement de grue sert à la construction des socles, et à la pose des mâts et des pâles d’éoliennes en mer, travaux exigeant grande précision et stabilité. Il est vrai que le paysage en est couvert. Ce sera notre apprentissage du jour avant de pédaler pour rentrer à notre Hanneton, tout en grimpant pour voir la mer de temps à autre.

L’architecture en briques de Ringkobing, les entrées surélevées, une ambiance au passé industriel.

En reprenant la route vers le nord, la flore se modifie, moins de bruyère, moins de vert, des herbes sèches, des falaises de sable nous offrant une place 5 étoiles près du phare de  Bovbjerg à Ferring avec vue sur la mer et coucher de soleil, mais soirée à l’intérieur; il vente, et nous ne sortons de toute façon pas la table sur les emplacements dans la nature.

Nous partons voir le phare et …un panneau propose un parcours vélo panoramique. Adjugé, nous pédalons à l’intérieur des terres, d’églises blanches en collines, les rouleaux de paille attendent dans les champs d’être amenés vers les fermes. Là, le tableau serein et grandiose perd de son charme ; alors que les fermes sont de belles bâtisses en briques, immenses, elles sont affublées de longs hangars à cochons, l’odeur de la mer n’arrive pas en étouffer les émanations.

Nous passons près de plages calmes, ambiance de lac mais d’eau salée, puis à Lemvig, petite station balnéaire. La boucherie y est très alléchante, le porc sous toutes ses formes ! Mais le coup d’oeil jeté dans un hangar ne nous a évidemment pas convaincu.

Il paraît que notre altitude ne dépassera pas 53mètres et pourtant que de minuscules grimpettes, raides, du gravier parfois aussi, nous rentrons bien fatigués (route 409 , 50 km), passant à nouveau vers le phare et les falaises de sable les plus élevées du Danemark. L’érosion œuvre, un bout de la piste cyclable doit être contourné car il n’existe plus, tombé en bas de cette falaise. Des panneaux parlent de naufrages, nous rappelant que l’ambiance chaude et ensoleillée n’est pas la règle, et que l’hiver doit être extrêmement rude. Pour le moment, de bonnes vagues, des pêcheurs à la ligne le soir, notre voisin ramène 4 maquereaux mais aucun baigneur ou presque, donc nous aurons à nouveau pédalé et contemplé la mer sans s’y baigner, alors qu’elle a 20°, une hérésie !

Le lendemain, avant de continuer notre route toujours vers le nord, nous nous baladons dans la dune, le long d’un des tracés balisé « Vélo ». A pied, c’est splendide, les rosiers rugueux ont des fruits mûrs, des « gratte-à-culs » gros comme de petites tomates, les argousiers sont pleins de baies orange. Mais cyclistes, choisissez l’itinéraire en deçà de la lagune et non cette piste entre mer et lagune, car nous malaxons le sable …

Rester car c’est beau, partir, découvrir plus loin, s’arrêter un peu pour flegmer, trouver de l’eau, aller en camping nous offrant quelques services utiles, comme la machine à laver ….notre vie est pleine de questions « existentielles », sans réponse correcte ou fausse  mais juste le risque d’y consacrer trop de temps!

Question courses et gastronomie, nous apprécions les tomates danoises, serres ? actives ou passives ? en tout cas moins de légumes et fruits espagnols que chez nous, moins de fruits et de salades en général et, comme nous voyageons pour apprécier les différences et les spécificités de chaque endroit, nous optons pour la cure de poissons, sans la prétendre « bien sous tout rapport, écologiquement ». Nous nous régalons, et voyons les fumoirs, les structures de tri à l’arrivée des bateaux. Nous mangeons donc du poisson local, la plupart comme le maquereau et le hareng, de source sauvage, le saumon, lui étant de production en aquaculture. Au moins, c’est clairement dit quand nous nous intéressons à la question.

Nos hésitations nous mènent à Norre Vorupor, une station balnéaire aux nombreuses résidences de vacances dispersées dans les dunes, un parking où se regroupent les surfeurs, dormant dans van, bus ou voiture, aie ! Des sanitaires publics entretenus participent clairement à ce regroupement bohème, nous admirons la propreté de l’endroit, l’ordre, l’absence de bruit le soir.  Nous sommes les vieux et les seuls sans surf ! Comme bien d’autres, nous allons admirer le coucher du soleil après notre souper, classique mais splendide, rigolote cette immersion dans une zone touristique tellement différente de ce que nous connaissons au sud. Beaucoup de glaces, dégustées en bon pull, des snacks, d’anciens bateaux de pêche rénovés grâce à un projet européen, un grand choix de poissons présentés frais encore dans les caisses remplies de glace ou déjà fumés, le fumoir jouxtant à nouveau le magasin.

Le lendemain, de fortes averses nous font apprécier notre Hanneton comme un palace, puis de magnifiques éclaircies même en ce jour le plus maussade depuis notre départ.

A la plage surnommée « cold Hawai », à Klitmoller, pas de vagues, mais du bon vent. Nous admirons le ballet des véliplanchistes dont les planches ont des dérives à foil et de surfeurs tenant une petite voile sans mât ni câbles, composée de 2 parties, leur donnant des allures de papillons volant sur l’eau. Leur position sur leur petit surf est celle d’un snowboardeur, les pieds ne changeant pas de côté suivant l’amure.

aBeau ballet mais nous décidons de changer de décor, cap sur l’île de Fur dans la lagune de Limfjorden.

Camping en terrasses avec vue, il se dégage de cette île un calme des plus sereins,…un peu farceur, son tour à vélo s’avère peu plat et passablement ensablé! Les plages de galets sont jonchées de coquillages, de coques de couteaux (coquillages allongés) et même de coques d’huîtres. Ce serait un des derniers endroits d’huîtres sauvages. Je vais me baigner le soir, le sable est argileux, nager rend l’eau opaque. Cette île a une géologie particulière, couches de sédiments et de diatomées bien visibles, son argile avait été exploité.

Nous nous rapprochons du week end et d’Hirtshals, et après quelques contacts, nous décidons d’aller passer le week end chez notre fils Joseph, à Bergen. Auparavant, nous marchons dans les dunes autour du phare de Rudbjerg Knude. L’érosion de la côte est impressionnante, il reste le cimetière, l’église a dû être détruite car elle était en mauvaise posture. Un touriste allemand me parle de maisons où il a passé ses vacances dans sa jeunesse qui sont à la mer, de splendides résidences à baie vitrée sont très près de la falaise de sable. Beaucoup de monde se promène dans cette dune, toboggan de sable fin marrant, présenté comme une curiosité naturelle. La luminosité du sable extrêmement fin, la météo splendide masque le côté dramatique de l’endroit et de cette érosion ; le réchauffement climatique augmente les tempêtes….Le phare est une telle attraction touristique, qu’il a été « sauvé » en étant déplacé de 80 mètres en 2019 malgré son poids de 700 tonnes, pour éviter qu’il ne s’effondre. Plus assez visible, trop entouré des dunes, il n’est plus en fonction.

Pour la nuit, nous sommes restés loin de la falaise …

Nous filons au nord et les plages deviennent de plus en plus idylliques, du joli sable, sans cailloux, eau claire, pas de vagues, un peu d’air rendant les 28 degrés agréables, arrêts baignades, notamment au nord de Lokken, en pensant chaque fois que ce sera le dernier de la saison. Bon, Pierre-Olivier ne demanderait pas mieux, il a la fausse impression que l’eau devient fraîche….20° selon le relevé quotidien publié.

A Hirtshals, port qui n’a pas plus d’âme que lors de nos derniers passages, nous confions notre Hanneton aux bons soins d’un parking d’hôtel rôdé à la démarche et à nous le buffet de poissons du ferry, la nuit à bord.

Le lendemain, vendredi, dîner avec Joseph sur un banc en ville pendant sa pause de midi, lunettes de soleil requises, cela mérite d’être souligné à Bergen ! Excellente soirée chez lui, Il nous héberge, c’est aussi sympathique que petit, la vue est splendide le lendemain matin, encore du soleil.

Samedi, grimpette à Ulriken, quelque 1300 marches d’escaliers, (leur descente l’après-midi demandera plus de patience à mes coéquipiers), quelques nuages, puis à nouveau du soleil avant de repasser une seconde soirée ensemble. Le lendemain dimanche, nous reprenons le ferry en milieu de journée et le laissons préparer sa semaine de travail sur le terrain.

Bergen avec le sommet d’Ulriken à droite, vers l’antenne