


Ici les ours noirs sont chassés, l’espace est immense relativement à la présence humaine, donc les promeneurs ne les voient pas. Carmen voit par contre des coyotes depuis ses fenêtres.



Nous avons beaucoup roulé ces derniers temps, s’impose une étape dans un camping près de Thunder Bay, rive nord du lac Supérieur, lessive et baignade dans la rivière, piscine naturelle de plus de 2 mètres de profond.



Les deux plages de chaque côté du promontoire sont idylliques, connues des peintres naturalistes, l’eau excellente mais fraîche pour se baigner (selon moi, donc comprenez que j’étais seule à nager), le temps annoncé beau pour le lendemain. Rendez-vous pris: ce sera 3 heures avec une monitrice, puis les kayaks pour nous le reste de la journée. Nous faisons un peu d’échauffement et de théorie puis une petite sortie sur la rivière avec beaucoup d’exercices, virages longs et courts, safran à l’eau ou relevé, exercices de chavirage et remontée à bord, le plus difficile. L’après-midi, des bonnes petites vagues courtes ont corsé notre sortie sur le lac; alors nous sommes revenus admirer la hutte de castors sur la rivière.


Le soir, une des plages pour nous, et notre feu.

Enfin, nous pensions être tout seuls quand dame cane a passé….Cet espèce groupe les jeunes de plusieurs familles, une garderie? Oui, dans une stratégie de protection. La masse de canetons est plus imposante et leur chance de survie augmentée; à terre, une grosse boule, sur l’eau une ligne dense et serrée; nous peinons à compter la vingtaine de becs.


Val d’Or:
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Des mines d’or encore en fonction, un village minier historique aux jolies maisons de rondins entièrement bâti par la compagnie dans les années 1933-34, donc relançant l’économie en pleine dépression,
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La terrasse sympathique d’une microbrasserie où le serveur, aussi assistant social actif chez les Indiens nous parle du long chemin qu’il reste à combler entre Blancs et autochtones, du racisme encore présent, des différences de qualité entre écoles en ville et écoles en villages autochtones, de la délinquance des jeunes, de l’argent vite gagné dans les mines, mais de l’absence totale de sécurité de l’emploi.


Chibougamau:
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Une île en quelque sorte: au bout de 400km de forêt, oû il est souvent difficile de s’écarter ne serait-ce que pour la pause de midi,
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Une ville aux maisons proprettes, aux jardins fleuris, quelques boutiques. Malheureusement pour ma recherche d’ aiguille circulaire, ce sont les vacances et la boutique de laines est close. Je remarque que c’est également une structure sociale d’écoute pour les femmes, en cas de violence par exemple, et un centre de promotion de l’allaitement! Du social pratique, génial, non?
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Nous dormons au bord d’un lac, sur le petit parking des employés du service des eaux, comme nous le réalisons le lendemain matin. Mais personne n’y trouve à redire quoi que ce soit.


Village Oujé Bougoumou, proche de Chibougamau:
Village Oujé Bougoumou, proche de Chibougamau:
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Village Cri (nation indienne), architecture moderne mais inspirée par la culture cri,
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Bâti de toutes pièces avec le support de la compagnie hydraulique ayant construit des barrages dans ce territoire pour les Cris devant se reloger. Le village est au ralenti, un week end durant les vacances, donc impossible d’essayer de sentir s’il a une âme,
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Des affiches encourageant à garder sa culture tout en prenant son avenir professionnel en mains,


Quittons l’Ontario pour arriver au Québec, nous nous délectons de l’accent et des expressions, d’une baignade dans le lac St Jean, d’un petit arrêt à Chicoutimi où nous étions venus en hiver trouver Joseph qui y étudiait. Souvenirs, souvenirs aussi à Tadoussac et en passant devant le zoo de St Félicien, une région que nous avions visitée en famille lors d’un précédent voyage.

Nuit au joli village de Sainte Rose du Nord.


Brouillard sur le St Laurent