Europe – USA : en cargo avec un camping car

  • Délai: plusieurs mois à l’avance, mais avec beaucoup de chance: 1 mois
  • Transport: en cargo. Les papiers à remplir sont nombreux, répondre rapidement à chaque étape.
  • Camping car: doit être très propre à l’extérieur, effets personnels non visibles, ne rien laisser de valeur, mettre au maximum les affaires dans le coffre fermé si possible, conseiller de prévoir des housses pour les sièges avant.
  • Prix: proportionnel au volume du camping car (48.50 euros/m3). Conseillé: assurance marine, en cas de dommages au camping car. Prix proportionnel à la valeur à neuf déclarée.
  • Gaz : n’avoir aucune bonbonne de gaz avec soi est le plus simple pour n’avoir aucun problème au port pour embarquer. Bonbonnes rechargeables, prévoir de les mettre sur le pont, vides. Bonbonnes fixes, ou réservoir, les vider et les faire nettoyer par un spécialiste et avoir un certificat de nettoyage.
  • Passagers: 6 cabines de 2 personnes par bateau, avec ou sans hublot suivant les bateaux, certaines plus spacieuses, mais avec une différence de coût plus que notoire. Prévoir quelques nuits pouvant être modifiées en fonction de la date de départ, dans un hôtel à Anvers au départ et à Halifax au départ et à l’arrivée. Le chargement et déchargement du cargo prenant du temps. Seabridge donne toutes les explications à ce sujet. Vous pouvez aussi laisser votre camping car et voyager en avion, à chacun son choix, son temps et son empreinte carbone. Malheureusement, n’espérez pas faire des économies en voyageant en cargo, mais apprêtez-vous à prendre le temps de vivre votre voyage autrement et de savourer l’observation de la vie d’un grand port, de la vie à bord, du temps de la lecture ou ….du tricot!
  • Assurance RC: Pour rouler en Amérique du Nord, assurance Thum proposée par Seabridge. Contrat de 6 ou 12 mois, prix dépendant de la valeur à neuf déclarée, https://www.seabridge-tours.de/html/versicherung.php?language=french
  • Dépannage: aucune assurance trouvée, ni par l’ATE, ni par le TCS, ni par Fiat assistance. Croire en sa bonne étoile!
  • Assurance maladie, rapatriement: être en mesure de prouver sa couverture pour ces cas.
  • Permis: permis international
Et si vous préférez un récit plus explicatif: référez-vous au blog très complet d’une famille « parenthèsnomade », https://www.parenthesenomade.fr/. Ainsi vous aurez définitivement l’envie de partir!

Anvers-Halifax, du 8 au 19 avril 2019

Nous embarquons à bord du Grande Senegal le lundi matin 8 avril et quitterons Halifax le mardi soir.

Le grande Senegal navigue sous pavillon italien, l’équipage du poste de pilotage est essentiellement de la région de Naples alors que les ingénieurs et l’équipe des machines sont des Philippins. Grande Senegal est un cargo mixte, soit en jargon, RO-RO (roll in-roll out) ce qui signifie qu’il a un pont avant pour les containers, et des garages à l’arrière. Notre cargaison se compose de près de 300 containers et plus de 500 énormes machines de chantier, nécessitant de naviguer plus précautionneusement dans le mauvais temps;

de plus il ne mesure que 210 mètres alors que les cargos mixtes plus modernes ont une longueur de plus de 300 mètres. Fréquemment, comme la semaine passée, ce cargo effectue une liaison entre le Ghana et le Texas. Suite à la panne survenue sur un grand cargo de la même compagnie Grimaldi, il a été détourné depuis le Ghana pour venir nous chercher ainsi que la cargaison prévue pour le vaisseau mis en cale sèche. Nous sommes donc aux mains d’une équipe extrêmement chaleureuse, sur un cargo qui n’a jamais pris de passagers avec de surcroît un capitaine napolitain à 200%, soucieux de bien nous accueillir. Pratiquement, nous dégustons les spécialités napolitaines et siciliennes, à chaque repas, parfois des biscuits d’apéritifs ou des en-cas viennent encore s’ajouter.

Nous mangeons pâtes ou risotto, poisson et viande plusieurs fois par jour, visitons la cuisine et le poste de pilotage aussi souvent que nous le voulons de façon tout-à-fait libre et informelle.

Lundi nous observons le chargement des containers et des énormes machines de chantier.

L’idée est de mettre nos 4 pick up, camping cars et camion à la fin pour pouvoir sortir en premier. Au milieu du souper, nous sommes appelés et devons retourner en voiture au parking où sont nos véhicules. Chacun a un autre système pour le gaz et les autorités portuaires bloquent l’accès au bateau, n’étant pas assurées que personne n’a de gaz à bord. Pour nous, pas de soucis, nous ouvrons notre coffre pour montrer l’emplacement de nos bonbonnes, vide, nous avions laissé notre bonbonne suisse au camping à Anvers pour la récupérer au retour. Un couple a un Hymer avec bonbonnes fixes remplissables, mais vides. Il leur manque un certificat attestant le nettoyage du système, et le chef du port ne veut pas les laisser passer. Après promesse que le système sera démonté une fois le camping car chargé, par un de nos compagnons de voyage, chauffeur de camions professionnel et muni d’outils, le véhicule est autorisé à approcher du bateau. Notre cargo est plein, et il y a maintenant des discussions quant à la place. Heureusement, le second de notre bateau n’est pas d’accord avec le chef du port, et prend la responsabilité de charger nos 4 camping cars (une Land Rover avec cellule est déjà dedans depuis longtemps), le nôtre en premier car sa petitesse est à nouveau un atout! Nous bouchons un petit trou laissé entre une énorme machine et la poupe; aïe ! la grosse machine ne doit pas broncher!

Tous les véhicules sont fixés par des chaînes et des sangles accrochés dans le sol.

Après bien une heure de gros soucis pour le couple ayant l’Hymer à bonbonnes fixes, le dépôt sur le pont de la bonbonne de gaz du camion d’un autre couple, nous retournons finir de souper soulagés. Gaby et Juergen partent pour 2 ans ou plus avec leur Hymer, ils n’ont plus d’autre logement, ont les deux quittés des places de travail à haute responsabilité pour vivre à un autre rythme.

Mardi soir, c’est le départ, nous sommes tous dans la cabine de pilotage, large de plus de 30 mètres, pour le passage de l’écluse nous menant sur L’Escaut. Nous apprenons à lire les différents écrans, notre vitesse sera d’environ de 17 nœuds (26 km/h) en plein océan.

Le temps s’écoule paisiblement, l’occasion que le capitaine s’ouvre, nous parlant de son petit-fils de neuf mois qui lui manque, du bel appartement qu’il peut offrir à sa famille grâce à ce travail. Le second est croate, aussi issu d’une famille d’officiers de marine, mais heureux que son fils stoppe cette lignée. Le temps dans les ports devient très court car les marchandises sont toutes en containers, le métier perd de l’attrait et la motivation principale semble surtout pécuniaire. Les équipages italiens naviguent pendant quatre mois puis ont deux mois de repos à la maison, les philippins ont des contrats de huit mois.

Mercredi, nous nous mettons en marche…moyennant de suivre les lignées de fixation pour voitures sur le pont arrière vide, en faisant bien toutes les lignes, nous arrivons à marcher plusieurs kilomètres, matin et après-midi. Nous testons aussi la corde à sauter avec roulis, étonnamment plus facile que la course et fixons notre élastique à différents barrières et crochets pour inventer de la variété dans nos mouvements.

L’ambiance est très sympa dans le groupe, nous avons tous notre projet, des véhicules bien différents et il n’y a aucune prise de tête. Nous rions à la proposition de notre capitaine que les dames viennent voir la confection des pâtes fraîches le lendemain: pourquoi seulement nous? Parce qu’un homme ne va jamais dans une cuisine, comme une femme na va pas dans la cave où sont le bonnes bouteilles, les verres et les saucissons pour l’apéro! Nous sommes à Naples….au milieu de la Manche.

Jeudi matin, nous sommes tous, y compris le capitaine en cuisine avec Michele, le cuisinier sicilien, 8 oeufs par kilo de farine, la pâte à lasagnes est étalée en la passant par une sorte d’étau manuel de 2 rouleaux.

Michele, au vu de ses 9 passagers majoritairement germanophones a complété chaque jour le petit-déjeuner à l’italienne avec de la viande froide, des yoghourts et des spécialités telles que pâte à pizza avec des oignons, beignets au séré. Ceci en plus des repas à 3 plats à l’italienne, le poisson et la viande nous sont servis seuls dans l’assiette, la salade venant ensuite.

L’équipage des machines a un autre réfectoire et des menus adaptés à leur culture, vu qu’ils sont philippins. Notre capitaine estime important que chacun puisse manger selon ses coutumes. Nous sommes 35 en tout à bord. P.-Olivier a très vite une bonne relation avec Michele, le cuisinier, ayant repéré son choix de cafetières italiennes.

Après la cuisine, visite de la salle de contrôle et des machines avec les ingénieurs philippins.

Le moteur du bateau sert aussi de générateur pour l’électricité par temps calme. En cas de mauvaise météo, le courant n’est pas assez stable et il ya 4 autres générateurs disponibles pour produire l’électricité. Nous avançons avec une puissance de 13000 KW, le moteur a 8000 chevaux.

Nous voyons les cylindres, l’axe de transmission de la direction au safran, l’installation de désalinisation de l’eau de mer par distillation.

L’eau de refroidissement est en circuit fermé. L’eau usagée, déchets broyés, est traitée avec des bactéries aérobies puis chlorée pour les tuer avant le rejet à la mer.

La vie suit son cours, nous passons des moments agréables, émouvants, intéressants:
  • La marche sur le pont arrière est remplacée par la marche dans un garage à voiture vides (nous en avons sur 5 étages), à cause du vent trop fort. Une table de ping-pong est installée à notre intention, chaque moitié étant fixée de part et d’autre d’un pilier du garage. Le filet est remplacé par un espace de bien 20 cm entre les deux moitiés! Intéressant, nous arrivons à bien jouer malgré le roulis. Le sol est ponctué de trous donnant sur l’étage d’en-dessous, probablement pour évacuer l’eau si nécessaire. Un challenge supplémentaire est donc de garder notre balle sans la perdre au niveau inférieur auquel nous n’avons pas accès.

  • L’équipe des machines est tellement enthousiaste de nous expliquer leur travail. Ils n’ont jamais eu de visiteurs et demandent à nous photographier dans leur salle de contrôle. Un jeune ingénieur nous montre des exemples d’écran, le niveau de tous les réservoirs du bateau, fuel, eau, toujours équilibrés et le niveau des réservoirs d’eau de mer servant uniquement de ballast aussi équilibrés en permanence, pendant le chargement de la cargaison et pendant le transport. Il a 26 ans, est déjà second car il a étudié très vite, a deux petites filles et lors d’une autre discussion, nous confie que son salaire est 8 fois supérieur à celui qu’il aurait aux Philippines. Son anglais et ses explications sont claires, précises. La plupart des marins du monde entier sont philippins, en tout cas dans les salles de machines. Grimaldi engage par ailleurs surtout des Italiens comme marins de pont. Dans les entrailles du navire, voir l’axe bouger, côtoyer dans le roulis les générateurs, les cylindres est assez impressionnant.
  • Nous passons de longues heures dans le poste de pilotage, regardons les cartes sur écran ou papier, les instruments, apprenons à lire notre vitesse, notre cap et contemplons l’océan ou le brouillard parfois, les jets des baleine au large des Açores. Le dernier jour, nous avons la chance de voir plusieurs groupes de dauphins, sautant hors de l’eau, parfois plusieurs en même temps, un magnifique ballet. La cabine est un espace aéré, plus frais, le seul avec fenêtres et les 2 “chaises de capitaine” surélevées, jamais utilisées par ce dernier, sont l’endroit idéal pour tricoter avec un oeil sur l’eau. Le capitaine vient parfois aux nouvelles, suis-je Pénélope?

    Mais non, après le corps, la première puis la seconde manche; donc parfois la pièce de tricot est plus petite que celle de la veille!

  • Pierre-Olivier joue aux échecs avec Henning. Avec son amie Bianca, architecte comme lui, ils ont dessiné, fait construire et cherché sur internet les différents éléments de leur « boîte habitable» posée sur un ancien camion de l’armée autrichienne. Leur véhicule de 10 tonnes est très impressionnant, et nous nous réjouissons de le visiter, Bianca a cousu elle-même les tissus des meubles et le cuir des sièges. Les toilettes sèches ont été testées dans leur cave avant d’entrer dans “la boîte”.
  • Les matchs de Zim Zim (Baby foot) permettent d’attendre l’heure des « pasta ».

  • Nous apprenons et participons à la confection des Canollos, ces rouleaux siciliens en pâte à beignets fourrés de crème au séré ou au chocolat.

    Nous suivons aussi la confection des Arancine, grosses boulettes de riz fourrées à la viande hachée, au fromage et aux petits pois. Le nombre d’ingrédients différents par repas est très important, parfois pâtes, fromage, viande, poisson, salade, lentilles voir pommes de terre répartis entre nos 3 plats. Tout est servi avec beaucoup de gentillesse, Michele est un cuisinier passionné. Ce voyage n’est toutefois pas à comparer avec un séjour touristique, il n’ya pas de chaises sur les ponts, nous avons parfois des tripes, le vin est plus apprécié pour le sourire avec lequel il est offert que pour sa qualité! Il fait aussi parfois très chaud à l’intérieur, j’adore le roulis la nuit mais nous manquons d’air frais.

  • Comme partout, la buanderie est aussi un endroit où papoter avec l’équipage, une machine nous y est réservée, mais la température des différents programmes reste un mystère, très chaud!

  • Tout le monde est heureux de se sentir loin de tout, mais lorsque nous passons au sud des Açores, chacun profite du réseau pour téléphoner, voir ses mails.

    L’équipage est aussi dehors, téléphone collé à l’oreille, une effervescence de quelques heures, nous manquons même le moment de confectionner nos pizzas! Cet après-midi, soleil, et ciel bleu remplacent la grisaille, la bruine et le brouillard.

    Nous participons à un exercice, « feu à la buanderie » destiné à l’équipage et évacuation en bateau de sauvetage pour nous, ce qui nous donne l’occasion d’en voir l’intérieur.

    Mais les canots ne sont pas descendus à la mer, nous jetons juste un oeil dedans.

    Les vagues ont jusqu’à 6 mètres de haut, ce qui est difficile à croire depuis l’étage 12, le plus élevé, celui de la cabine de pilotage, environ 38 mètres au-dessus de l’eau.

  • Nous croisons très peu d’autres navires, quelques voiliers, très grands (35 mètres selon les caractéristiques données par le radar), les jumelles sont aussi à disposition.
  • En traversant le Gulf stream, l’air est agréable, l’océan vraiment bleu mais couvert de moutons brillants au soleil. Moments de détente au soleil à l’extérieur, mais pour la balade, il faut lutter pour aller droit, et parfois abandonner.

  • Le dernier jeudi, l’équipage nous prépare un apéro surprise et nous offre différents objets souvenirs, une casquette de protection, T-shirt Grimaldi, une ancienne carte marine et un certificat pour nos plus de 3000 miles nautiques, et nos acquis culinaires tels que la confection des lasagnes! Nous avons aussi des attentions sonnantes pour notre cuisinier, notre serveur et homme de ménage, et pour le prochain barbecue de l’équipage.

    J’ai aussi tricoté des moufles pour le petit-fils du capitaine, il nous en a tellement parlé!

    Nous arrivons à Halifax samedi matin 19 avril, ayant dû ralentir notre allure pour arriver à la bonne heure au rendez-vous avec le pilote de port. Notre route très au sud nous aura permis d’éviter 3 dépressions sérieuses, des vagues de 12 mètres, infranchissables avec notre cargaison. L’océan est calme pour l’arrivée mais il souffle un fort vent très froid dans la grisaille d’Halifax.
    C’est vendredi Saint et nous devons attendre lundi pour que les douanes inspectent nos camping car.

Départ farceur pour le Canada et les USA

En mars, nous décidons de mettre cap à l’ouest, à nous les grands espaces américains à bord de notre hanneton…souliers de marche et sac à dos dans le coffre. Un départ d’Anvers nous est proposé pour le 5 avril, le temps que les billets arrivent, et la date passe au 11 avril et Pierre-Olivier qui ne tient plus en place, (longues démarches voir rubrique pratique). Prêts à l’avance pour aller à Anvers par le chemin des écoliers, voilà que le départ est remis au 18 avril. Déçus, nous contactons Seabridge, notre agent de voyage, pour nous annoncer prêts à partir plus tôt en cas de désistement de passagers, ce qui est extrêmement rare. Le 1er avril, la proposition sérieuse du jour est que nous pouvons partir le 9 avril, échangeant notre place avec un passager qui désire retarder son départ. Adjugé, nous partons le lendemain après-midi pour devancer la tempête de neige annoncée; je m’offre encore le temps d’aller nager et nous disons au revoir à notre alpe et à ses restes de neige. Le hanneton doit être livré au port le vendredi 5 avril, très propre, vide de toute nourriture, (y compris les aliments secs, sel, huile), sans gaz, avec que peu d’essence, et sans effets personnels visibles à l’intérieur.

Le hanneton parqué au port, nous sommes logés dans un hôtel « in the middle of nowhere » mais arrivons à rejoindre Anvers la journée.

La gareEn plus de sa vieille ville, sa cathédrale et l’église baroque saint Charles Boromée, Anvers est intéressante par son port. Son avantage stratégique est sa position à l’intérieur des terres: à seulement 80 km de la mer du Nord, 60% des consommateurs cibles sont dans un rayon de 500 km. L’inconvénient, nettement moins important, est la navigation sur le fleuve plus complexe, surtout en présence de brouillard fréquent. Second port d’Europe, principal port pour l’arrivée des denrées alimentaires, il offre 60 000 emplois et en génère en tout près de 150 000. Le port marchand a migré au nord, sur la rive gauche de l’Escaut, en face de la ville, c’est là que nous embarquerons. Le pays est si plat que cette activité portuaire n’est que peu visible. La région du port traditionnel, juste au nord du centre historique, sur la rive droite est en pleine mutation urbanistique, avec l’émergence de tours modernes, aux balcons bordés de verre.

La capitainerieLes rives doivent être sécurisées et rehaussées à cause de la montée du niveau de la mer, encore un effet du réchauffement climatique. Les premiers bassins ont été construits par Napoléon, et sont comme le réseau de plans d’eau actuel reliés à l’Escaut par une écluse pour éviter que les bateaux ne soient perturbés par les 5 mètres de marée. Ils apparaissent comme des mares minuscules relativement au réseau actuel de plans d’eau.

L’ancien et le moderne se côtoient même dans l’église saint Charles Borromée où une oeuvre moderne en bronze et couleur bleu ciel brillant du plasticien belge Koen Theys illustre la problématique des réfugiés par 12 matelas, alignés, chacun avec des objets personnels.

Choquant, saisissant mais tellement parlant, l’artiste comme les peintres catholiques baroques à leur époque veut forcer le spectateur à se questionner, à prendre position.

Nous visitons le musée sur l’émigration, dans les locaux de la compagnie Red Star line qui a transporté des centaines de milliers d’émigrants à Halifax et New York. Le trajet n’était pas plus long à l’époque, seul point commun avec notre future traversée!
A l’hôtel, nous faisons connaissance de nos sympathiques coéquipiers, 2 couples d’allemands et un couple schwytzois. Notre hanneton lui, aura comme acolytes un ancien camion de l’armée autrichienne transformé en camping car d’une hauteur impressionnante, un pick up avec cabine aménagée sur le pont arrière, un camping car Hymer, juste son grand frère 4X4. C’est donc le mignon de la bande! La durée des voyages prévus oscillent entre 6 mois et plusieurs années.