Croisière St Petersbourg-Moscou, 18-23 septembre

Le départ était prévu au port fluvial de St-Petersbourg. Notre bateau, en provenance de Moscou, n’ayant pu rejoindre St-Petersbourg à cause d’une tempête sur le lac d’Onega, la compagnie fluviale a organisé un bus devant mener la vingtaine de touristes dont nous faisions partie au bateau. Nous découvrons donc finalement au moins une route hors de ville en Russie: la circulation est dense, une voie et une bande d’urgence permettent à notre car de doubler quelques camions! Et les rares tronçons à 2 voies sont utilisés par 3 files! Bloqués dans un bouchon, notre chauffeur décide de faire demi-tour pour prendre une alternative: un chemin de terre devenant de plus en plus étroit.

Un certain silence s’installe dans notre car, aux dimensions classiques d’un vrai grand car; nous cassons les branches basses des arbres mais ne touchons qu’une fois le sol! Ce que je n’aimerais pas être à la place de notre chauffeur, il avait hésité lors d’un croisement avant de s’engager dans le chemin le plus étroit! Après certainement plus d’une demi-heure de cet exercice, tous les passagers ont applaudi lorsque nous avons retrouvé le goudron dans un hameau. Finalement après quatre heures de route, nous sommes à bord, et rejoignons ainsi les quelque 150 passagers du trajet de Moscou aller et retour.

Les jours suivants se passent en alternant contemplation des forêts aux couleurs automnales, observation des roselières magnifiques et tellement vastes, visite de quelques monastères, églises et villages touristiques, et découverte des animations à bord.

Nous sommes très rapidement les Martiens s’intéressant à tout, à qui chacun sourit. Le personnel se met en quatre pour trouver chaque jour une personne capable de nous traduire plus ou moins les propositions de menus du lendemain. Nous sommes les seuls étrangers et le personnel ne parle pas anglais du tout. Un jour, une employée me mène par la main, j’allais manquer la visite de la cabine de pilotage!

Surprise du personnel pour l’anniversaire de Danièle.

Parfois, une personne vient nous dire le mot de français ou d’anglais connu. L’avant-dernier jour, au cours de gym-dance, une ancienne professeur d’anglais vient se présenter, me propose son aide, et nous offre même par la suite, un petit souvenir de sa ville, Sebastopol.

Un autre jour, nous allons écouter un groupe de dames chanter des rengaines populaires accompagnées de l’accordéoniste (il n’ y a que très peu d’hommes, c’est la croisière des copines quinqua au minimum!). Elles veulent même m’intégrer, tenant chacune la feuille dactylographiée avec les paroles….en russe évidemment. Nous devenons rôdés pour passer, en fin de journée, du bar à la salle du pont supérieur; les concerts durent une heure et se suivent. Le public est bien participatif, mais les artistes nous ont eux aussi à la bonne. Nous écoutons un jeune couple, lui au piano et elle cantatrice d’opéra.

Piano à queue, vue sur la Volga, il y aurait même un choix de cocktails mais les concerts n’ayant aucune pause, on ne sait quand commander sans manquer le suivant dans l’autre salle! Nous avons même droit à Carmen avec accent russe par cette jeune cantatrice toute mince, à la voix vraiment profonde, d’une puissance impressionnante. Le pianiste (format basquetteur) joue aussi seul, des morceaux modernes endiablés.

En apéritif aussi, le saxophoniste, et en soirée un duo de chansonniers capables de passer d’un style à l’autre: soirée blues des plus authentiques, elle a la voix pour chanter du Ella Fritzgerald, soirée russe, italienne et en apothéose juste avant d’accoster à Moscou: «je ne regrette rien» d’Edith Piaf chantée avec une passion absolument débordante, sans limite, communicative même à ce public non francophone. Elle me confie adorer cette chanson, cela s’entend! Ces deux sont vraiment sympathiques, eux aussi un peu électrons libres lors des visites à terre. A notre départ, ils nous offrent leur disque (Avocado).

Après avoir pris nos marques, et des débuts un peu rocambolesques, nous avons donc passé une excellente semaine en immersion russe totale. Nous n’avons pas pris pris toutes les habitudes du pays car le chou et la viande en sauce le matin au déjeuner en plus des oeufs ne sont pas dans nos capacités!

St Petersbourg, 07-18 septembre

Pour les cyclistes: Ce n’est pas « the place to be » même si la plupart des automobilistes s’arrêtent aux passages piétons et si aucun ne manifeste de l’agressivité envers les cyclistes, comme certaines sources le mentionnaient.
Nous avons roulé de la gare Baltic jusqu’à notre B&B et c’est tout!
Meme les livreurs de nourriture sont à trottinette ou à pied.

Nous avons apprécié

  • Le soleil pour nos balades et le free walking tour guidé, apparemment le beau temps n’est pas une spécialité de l’endroit!

  • De prendre deux jours pour visiter l’Ermitage, et d’admirer les Impressionnistes dans leur nouvelle présentation ouverte il y a quelques mois. La chapelle du palais venait aussi de ré-ouvrir, quelle chance!

  • Le contact facile avec les passants, toujours prêts à prendre le temps de nous renseigner. Avec P.-Olivier, la recherche du petit restaurant sélectionné est toujours une opération menée avec persévérance, qui peut prendre du temps ou s’avérer plus compliquée que prévu quand par exemple plusieurs rues ont un nom très similaires en russe, ou que le restaurant a déménagé entre temps. La quête du café précis est une manière de visiter les différents quartiers.
  • Au chapître nourriture encore, les bons petits restaurants géorgiens, et les vins de cette région.
  • Les églises orthodoxes.

  • Les ballets, Cendrillon dans une version des plus classiques au théâtre Mikhailovsky du même style

    et Petrouchka dans une chorégraphie hyper-avantgardiste au théâtre immense et non moins moderne Mariinski II avec un orchestre superbe.

  • Les jardins de Peterhof.

  • Les rencontres avec Elena, une amie de Joseph, qui s’est prêtée au jeu de toutes nos questions sur la vie en Russie, celles avec d’autres clients au restaurant nous donnant des adresses, ou nous conseillant pour notre commande, comme ce couple né ici et y revenant souvent après l’exil et la carrière scientifique de l’autre côté de l’Atlantique
  • Les gares de métro, et le message de leur architecture, dédiée aux travailleurs

Même si nous nous y attendions, nous avons été impressionnés par l’animation de cette ville, plus calme à 8h. du matin qu’à 3h!

Les premiers jours, encore estivaux, des motos d’eau sur notre petit canal en pleine nuit, de la musique partout, des volumes sonores incroyables sortant de certaines voitures, des cortèges de Harley Davidsson, et même des visites de ville proposées en grosse moto!

D’accord, nous venons de notre alpe, mais d’autres métropoles sont provinciales en comparaison! Les heures d’ouverture des magasins, ou plutôt le peu d’heures de fermeture témoignent de la même frénésie! Malgré cette animation perpétuelle, nous nous sommes sentis en sécurité partout, même la nuit, même dans le métro.

Nous laissons chacun étudier les informations des professionnels mieux documentés sur les « grands classiques » et l’histoire de cette ville, créée pour le commerce avec l’Europe, nécessitant de mettre définitivement hors du territoire les Suédois, et d’avoir des chantiers navals importants. A chacun aussi de cheminer dans ses propres réflexions devant un changement aussi rapide et radical d’un mode de vie et d’organisation soviétiques à une ville où le culte de certains aspects de l’empire russe traditionnel, des arts classiques russes, de la culture américaine et de la frénésie de consommation et d’animation se côtoient allègrement.

Danse classique une place, tous les samedis en été

Centre commercial ouvert tous les jours et tard le soir

Expo de vieilles américaines

Danses et chants classiques dans la rue

Ecran d’ordi aux toilettes diffusant euro News

Camionnette stand de vente de café et d’alcool fort

Génératrice pour le frigo.

Militaires jouant de la musique russe très moderne, style rock, collectant de l’argent pour une oeuvre sociale. Le public se montrait très généreux

En tout cas, certaines réflexions d’Elena, jeune cheffe de projets informatiques, accessoirement guide et enseignante de langues et notre passage chez la coiffeuse du quartier (toujours instructif, décidemment comme à Tromso), se résument à: travailler beaucoup n’est pas un problème, c’est ce qu’il faut faire pour avancer, il n’y a pas de chômage chez les jeunes, chacun peut trouver un bon travail, un appartement s’il le veut. Le développement durable, la qualité de vie, le slow-life, c’est sur une autre planète….Mais, bien des personnes ici adorent St-Petersbourg car la vie y est relax, tranquille, moins axée sur l’argent, les affaires que celle à Moscou! Et bien, nous sommes heureux de savoir que nous quitterons demain la vie provinciale avec notre bateau sur la Volga!

Et encore quelques vues:

Ville de superlatifs: La colonne Alexandre est le plus lourd bloc de granit du monde, et n’a pas de fondation, il ne tiend que par la gravité

Tallinn-St Petersbourg, 1-7 septembre

Nous partons de Tallinn heureux de nous remettre en selle après cette semaine de visite. Nous sommes restés plus longtemps que prévu à Tallinn, en plus du fait que la ville nous a beaucoup plu, j’avais un refroidissement et le téléphone portable de P-O y a succombé. Or Maps.me nous dépanne parfois même si la route Euro Vélo est généralement bien indiquée. Les logements, même les campings ne sont pas signalés comme tels sur le terrain, Booking.com ou d’autres sites équivalents sont donc utiles. Nous avons donc dû le remplacer, mais attention, faire ce genre d’achat chez un vrai concessionnaire pour que la garantie soit valable en Suisse aussi.
Nous longeons les quais d’embarquement pour les ferries, puis la mer par une piste cyclable sympathique, traversant parfois des parcs. Bien à l’est de Tallinn, nous nous perdons dans la campagne, faisant une boucle involontaire, quelle frustration ! Une signalisation sur le terrain à Kallavere me semblait illogique, je crois que l’erreur a été de la suivre! Une vieille dame nous avait d’ailleurs crié toute une diatribe, assez mécontente, était-ce au sujet du chemin? Nous sommes à moins de 15 km de Tallinn mais dans un autre monde. Fermes abandonnées, vieux bâtiments en briques grises en mauvais état, hameaux désolés, quelques traditionnels bergers allemands agressifs derrière leurs clôtures. Nous croisons deux voitures, dont une conductrice élégante qui nous aide fort aimablement: il y a un golf au bord de cette zone, complètement anachronique! Le problème de cette étape est sa longueur et qu’il n’y a pas de logements avant Pudisoo. Nous visions une de ces places pour tentes aménagées par les forestiers (appelées RMK) mais l’envie de confort nous amène à dormir chez une famille louant des chambres. Et oui, les bivouacs, c’est sympa, mais accueillir le crépuscule, son humidité, éventuellement ses moustiques, les pluies et la fraîcheur nocturnes en se glissant directement dans notre sac de couchage nous fait réaliser que nous n’avons plus 20 ans et donne des airs de paradis à une douche! La mère de famille qui nous accueille habite avec ses 4 enfants une maison dans un immense jardin; mettant à disposition une cuisine extérieure sous un couvert.


Notre logeuse nous dit que le samedi les RMK peuvent être envahis par des Russes venus faire la fête, décidemment, la perception de la Russie par les Estoniens ne change pas en progressant à l’est, même si la langue russe est de plus en plus présente.


Suit une étape de forêts de pins, en bordure de mer, où nous rencontrons deux bernoises venant de St Petersbourg à vélo. Les étapes depuis la frontière, pour ne pas être trop longues, sont clairement 1) suivre la grande route jusqu’au motel Oasis à Gurlevo, 2) rejoindre le B&B Homestay Elena à Sergiyevskoye fameux pour ses Pierogi, 3) rejoindre Peterhof puis St-Petersbourg. Pour elles, ce trajet est faisable malgré la circulation plus dense et rapide, à défaut d’être agréable ou beau. Le trajet est clairement sans aucune échappatoire possible en transports publics. Quelques jours plus tard, en roulant vers la frontière, le brouillard du matin et la circulation diminuent ma motivation. Entretemps, à Viinistu, l’hôtel fermé nous sert un bon souper, nous fournit une chambre avec balcon et vue sur le port et un petit déjeuner traditionnel donc extrêmement copieux.

Le personnel est là, c’est leur jour de congé, ils font la fête, sauna mobile sur une remorque, trempette dans le port; mais ils nous ont acceptés car nous sommes à vélo; et ceci pour un excellent rapport qualité/prix sans pareil! L’hôtel est une ancienne usine de poissons, comme le musée, dont l’architecture soviétique est accentuée le lendemain par un épais brouillard, typique et fréquent dans ce village!

Que de contrastes en parcourant Käsmu, Vosu, villages de pêcheurs devenus villages de villégiature, les ruines d’une base militaire russe de sous-marins, un chemin de forêts ayant juste un panneau montrant loups et sangliers au départ pour finalement arriver à un camping non signalé sur la route, perdu dans la forêt

(L’unique marcheuse vue nous y mène même maps.me n’en indiquait pas l’accès) puis le lendemain à Toolse vers un hôtel Spa de luxe, en béton, imposant, au dessus de la mer. Logés dans un cabanon au camping attenant à l’hôtel, nous prenons une journée de repos et lessive, temps maussade, vive le Spa!

La dernière étape en Estonie, jusqu’à Narva se fera dans le brouillard, un peu le long de la grande route et en campagne, en passant par Sillamae, la ville qui n’existait pas sur les cartes: détruite, repeuplée par des Russes et des prisonniers mieux traités qu’en Sibérie, c’était l’ endroit de production des matériaux radioactifs pour la bombe atomique.

Après 1991, tout ce monde a perdu son travail, après avoir perdu sa santé, et une sérieuse protection de l’environnement pour empêcher la contamination de la mer a été entreprise (der Spiegel, 7 sept. 2016). Nous sommes passés devant l’hôpital et quelques locatifs en piteux état et de magnifiques jardins témoignant de l’importance de la ville avant les guerres.

A la mémoire des soldats soviétiques morts en 1944

Dernier arrêt au soleil le long de la magnifique plage se terminant par le canal de la Narva, frontière avec la Russie.

A Narva, souper au chateau de la forteresse, vue sur les murailles d’Ivangorod, partie russe de la ville. L’office du tourisme est à moins de 100 mètres du grillage de la frontière, met à disposition un ordinateur pour nos recherches sur les transports publics russes. En fait, en Estonie l’information est qu’il n’y a qu’ un train international pour rejoindre St Petersbourg (malpratique car arrivée à minuit) et des bus. Aucun des deux types de transport ne prenda nos vélos avec certitude. L’astuce que nous découvrons finalement est qu’il faut passer la douane à pied, à 4h. du matin pour se rendre à la gare d’Ivangorod à 2 kilomètres et partir par l’omnibus russe du matin, acceptant nos vélos sans problèmes. Ainsi, nous passons la douane en quelques minutes, et trouvons le bâtiment de la gare dans la nuit noire. Un employé ouvre une fenêtre à l’étage, nous confimant ainsi que nous sommes bien à la gare, et quelques minutes après nous fait entrer dans la salle d’attente.

Quasi seuls au départ, le train se remplira progressivement à l’approche de St-Petersbourg. La contrôleuse très aimable nous rassure: nos vélos ont leur place même si certains passagers râlent un peu, nous avons des billets pour eux, 60cts pour 3 heures de train!

Ainsi le matin, nous rejoignons notre charmant mini hotel, en plein centre. 6 chambres à un étage d’un très vieil immeuble. Mais ce grand appartement, lui, est impeccable, entretenu, propre, une cuisine est à notre disposition, du café et du thé en permanence à discrétion. Une dame est là en permanence, s’affairant pour tenir ce ménage impeccable (B&B Pio).

Les îles estoniennes, 13-21 août

Les îles Muhu, Saaremaa et Hiiumaa à l’ouest de l’Estonie étaient suédoises jusqu’en 1721, avant d’être envahies à moultes reprises par les troupes russe allemandes, et soviétiques. L’Estonie, comme les autres pays baltes a été indépendante pour la première fois en 1918, puis à nouveau en 1991. Le 20 août commémore le jour où la Russie a reconnu cette indépendance en 1991, les dernières troupes soviétiques ayant quitté les îles quelques mois plus tard. Des 3000 agriculteurs présents en 1939, quelques centaines d’habitants sont restés après 1940. Durant la période soviétique, quelques kolkhozes, surtout des soldats et un accès contrôlé, extrêmement limité, presqu’interdit à ces côtes, zones militaires et au potentiel d’évasion jugé trop important.

La nature a profité de cette inoccupation humaine, les forêts sont intactes, naturelles. C’est un paradis pour en admirer la diversité: forêts de feuillus, sous-bois denses ou forêts de pins sylvestres ou pins divers, fougères, mousses, sous-bois de genévriers. Les touristes estoniens y viennent pour la nature, les champignons, les baies et certains pour la chasse. Il paraît que les espèces rares sont nombreuses, orchidées entre autres.

Évidemment, quand vous pédalez sur les petites routes, aucune de ces merveilles ne va vous apparaître de manière évidente, même si nous admirons les différentes forêts.

Nous voyons des fermes, certaines à l’allure ancienne, voire abandonnées, d’autres en exploitation, entretenues. Or les îles étaient quasi désertes depuis 1940 (hormis les troupes). En campant dans le jardin d’une ferme, notre logeur nous explique qu’après 1991, si vous étiez capable de fournir une attestation que vos parents ou grands parents possédaient une maison et des terres sur une des îles en 1940, cette demeure et ces terres, voire même plus de surfaces, vous étaient rendus et vous pouviez remettre à flot et reprendre l’exploitation. Beaucoup sont donc revenus sur les terres de leur famille. Nous voyons aussi de grandes maisons au jardin et à l’allure luxueuse, habitat principal ou secondaire pour les Talliniens?

Certains jeunes développent des structures d’agro-tourisme: quelques cabanons dans le jardin, une cabine de douche et sanitaire, un cabanon sauna, éventuellement une cuisine un peu couverte, un évier à l’extérieur et voilà un camping officiel. De la place pour les tentes, il y en a toujours; c’est tellement ouvert que nous mettons, un soir, un banc vers notre tente pour nous protéger, ne sachant pas où les voitures allaient se parquer la nuit (un mariage avait lieu dans la région; les participants ayant loué les cabanons).

Généralement, les structures d’accueil ne fournissent que très rarement un petit déjeuner et jamais de repas du soir, même si elles sont perdues au milieu de nulle part. Il faut voyager avec sa nourriture. Parfois, une machine à café, de la vaisselle, ou un frigo partagé vous est proposé.

Les quelques échanges que nous pouvons avoir nous font comprendre avec une certaine prudence et retenue que dans cette région, la rancoeur contre les Russes est très importante. Ces derniers sont perçus comme plus destructeurs et humiliants que les occupants allemands, selon les quelques avis et allusions relatés, surtout chez les personnes âgées.