Départ pour le Danemark, 3 – 13 août 2022

Un mois au chalet à vivre sur la terrasse en shorts,  une grosse flegme vu la chaleur, quelques baignades à Frience, d’excellentes retrouvailles avec les copines du travail, aussi en vacances définitives, et nous voilà repartis avec notre hanneton et nos vélos pour des excursions à la journée, plus indiquées pour le moment. 

Un arrêt à Scherwiller (Alsace), histoire de dormir après une dégustation de vins bio.

Après une soirée à Göttingen, où nous y prendrions même l’habitude d’y manger au café de l’hôtel de ville, nous arrivons sur la côte ouest allemande de la mer du nord.

Bösum: charmante découverte, vent, soleil, bateaux de pêche, plages et lagunes aménagées, Strandkorb alignées sur le sable, restaurant de poissons, vente directe de maquereaux et harengs fumés, vinaigrés ou aigre-doux, tous les symboles de la mer du nord dans cette petite station touristique groupée autour de son phare rouge et blanc.

6 août:  c’est parti pour une journée vélo, vers le nord le long de l’EV12 (Eurovélo de la mer du nord), balisée à l’intérieur de la digue, mais nous reviendrons par l’extérieur, beaucoup plus intéressant. La digue est recouverte de prairie, peuplée de moutons. A l’extérieur, le terrain est drainé, de petits « murets » de branchages et de paille retiennent les sédiments déposés, des petits canaux et quelques stations de pompage permettent de maintenir ces terres non inondées, ou moins inondées à marée haute. Les moutons,   comme les échassiers et de nombreuses hirondelles, profitent de ce magnifique espace. Même si ce temps sec et la fin de l’été ne sont pas les meilleures conditions pour admirer les fleurs, nous en admirons quand même, toutes adaptées à cet environnement salé. Ambiance contemplative à souhait: une piste cyclable droite et plate, des moutons partout, parfois la mer, parfois que des polders,(ou koog, ou vasières ), une pause dans une Strandkorb  et une lumière qui varie vite, avec beaucoup de soleil, des nuages, quelques gouttes et toujours du vent. Notre but du jour sera l’embouchure de l’Eider, traversée par un tunnel routier, sorte de tuyau de béton hors de l’eau, sur lequel la piste cyclable et piétonne est aménagée. D’un côté du passage, une écluse, que la route traverse également sur un pont levis. Ces écluses le long de la côte sont fermées en tout cas lors de forts vents d’ouest, de tempêtes pour protéger l’intérieur du pays des inondations.

A Husum, nous arrivons le dernier jour de la fête du port, beaucoup de monde, quelques carrousels, « street food », musiques, il fait bon même le soir. Un théâtre de marionnettes extrêmement simple: un conteur, 3 marionnettes sur bâton, un décor et une histoire de pirates a un franc succès auprès des petits mômes; quel plaisir à l’époque des écrans! Quant à nous, soirée de musique celte.

Le lendemain, la presqu’île de Nordstrand à vélo, la piste est à l’extérieur de la digue, nous pédalons parmi des centaines de moutons, « piétinez-bien », vous solidifiez les terres gagnées sur la mer! La digue ne date que de 1980, auparavant les inondations étaient plus fréquentes. Etant en haute saison, contrairement à nos habitudes, et le long d’une côte touristique, j’avais réservé un emplacement dans un camping, ce qui s’est avéré totalement inutile. Nous avons une magnifique place car à l’abri du vent et toute proche de la mer, c’est-à-dire qu’on donne droit sur la digue!

Le parking du quai d’embarquement à Nordstrand sera une place tout aussi calme. Excursion en bateau pour l’île d’Amrum,  et sa plage de 10km de sable blanc. Nous choisissons de marcher dans les dunes, le long des sentiers bien aménagés pour préserver ce biotope si fragile. La bruyère en fleurs, la multitude de mini-collines de sable, la plage blanche tellement large, deux phares et une belle forêt, le coup de foudre pour moi.  Nous finissons par tant marcher (Norddorf -Nebel par les dunes) que je ne me suis pas baignée!  Nous avons trop chaud avec nos souliers de randonneurs! On ne se change pas, souliers, sac à dos, mini-pharmacie, eau, pic-nic,….nous avons tout! La  baignade se mériterait aussi, il faut brasser le sable hyper fin sur des centaines de mètres avant de se mouiller.  A marée basse, en fin de journée, notre reprenons le bateau à regret. Il se faufile et se tortille pour suivre le balisage, touchera une fois le fonds et excellente surprise, nous passons à côté de quatre phoques se prélassant sur un banc de sable.

Hameaux fermiers, une vingtaine d’habitants par îles

Nos tout petits pas de hanneton, nous mènent à Ribe, plus ancienne ville du Danemark. Maisons à colombages colorées,  paraissant très anciennes, d’autres toute blanches qui sont en fait les plus anciennes, épargnées par le grave incendie du 17ième siècle , comme nous l’apprend la visite nocturne à pied guidée par un veilleur de nuit. Petite ville très touristique mais au charme fou, c’était le principal port de commerce danois au Moyen-Age. Nous soupons dans une des plus anciennes auberges, biscornue à souhait.  Un parking est à disposition des camping cars pour 2 nuits tout près du centre, superbe accueil qui favorise la tentation du restaurant!

L’anneau métallique supérieur montre le niveau de la plus grande inondation de la ville (+ 6m en 1634)

Excursion en tracto-bus  à l’île de Mando. L’accès est un chemin en graviers plus ou moins inondé suivant la marée. A posteriori, faisable à vélo et en camping car , moyennant de choisir la bonne tranche horaire relativement à la marée. L’île est si petite qu’un transport collectif est de toute façon judicieux. Nous marchons dans l’eau tiède, vraiment tiède, pas juste pour moi, de la mer du Nord. Un bras de moins d’un mètre de profond nous sépare d’un banc de sable où des formes arrondies vues aux jumelles doivent être des phoques. La marée basse laisse apparaître des milliers de monticules de sable moulés, déjection de vers. Il y a des baigneurs, on se lézarde au soleil, juste un peu d’air, une météo des plus agréables à défaut d’être habituelle, et saine pour la planète.

Le centre des visiteurs de la merdes Wadden, Vadehavs centret, présente le plus grand marais d’Europe, étape lors de leur migration pour 12 millions d’oiseaux, de façon artistique et instructive, en anglais et allemand en plus du danois évidemment. Nous contemplons surtout les photos, vidéos conscients de notre capacité très limitée à retenir des noms d’espèces! N’étant pas à la saison des migrations et n’ayant pas vu les phoques de près, ce qui au moins a l’avantage de ne pas les déranger, nous complétons notre vision réelle du paysage en se détendant devant ces présentations artistiques.

Le thermomètre ayant l’abonnement au 29 degrés, nous partons nous baigner la fin de l’après-midi au sud de l’île de Romo. Après avoir marché un bon moment dans le sable parmi les chars à voiles, nous réalisons que les baigneurs sont encore plus loin, et que leurs véhicules sont parqués sur la plage. Le Hanneton s’offre donc un moment de rêve de retour aux US, à nous le sable. Ainsi nous atteignons finalement l’eau, et elle est tempérée pour ne pas dire tiède. La marche continue, c’est tout aussi plat dans l’eau que sur la plage, mais nous pouvons finalement nager, sans toutefois être parvenus à n’avoir plus pied. Nous quittons cette île très touristique pour dormir dans un camping à la ferme, à recommander aux petits enfants tellement le bac ou plutôt la parcelle de sable est grande et nombreux sont les tracteurs à pédales.

Le prétexte à ce périple au Danemark est une invitation par des amis rencontrés sur le cargo nous menant à Halifax en 2019 à leur fête de mariage. Nous nous installons donc parmi les autres invités venus avec caravane ou camping car sur leur terrain, à Dollerup (Allemagne).