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Traverser l’Atlantique avec son propre camping car, une bonne idée?

OUI, définitivement.
Mais voici une esquisse de réponse plus rationnelle prenant comme hypothèse que nous avons arrêté de travailler pour voyager et que le sud-ouest des USA était une des régions de nos rêves.
Esquisse de bilan CO2 pour les 5 mois, début avril-début septembre, pour nous deux
  • Trajet en cargo transportant des containers, des machines de chantier et autres camions: Le Hanneton n’a pas compté pour un millième de la charge transportée, notre cabine était une cabine non occupée par l’équipage. Nous considérons donc notre contribution CO2 comme nulle. Pour rappel, nous avons vu sur le bateau le traitement des eaux usées avec inactivation bactérienne et la gestion des déchets.
  • 23500 km avec notre Hanneton, 9.3 l de diesel/100km (valeur de l’ordinateur de bord) : 8.5 tonnes CO2 (référence site web My climate). Là, vous dites Aie,Aie….comme nous!
  • Autres consommations liées à notre vie en camping-car:
  • Environ 25 litres d’eau par jour, en restant fréquentables: 1 douche par jour et par personne) et en en consommant beaucoup sous forme de thé, tisanes et eaux de cuisson.
  • Environ 20 litres de propane par mois (un peu de chauffage, frigo, petit compartiment congélateur, eau chaude). La consommation serait doublée par des températures hivernales.
  • 40 ml de produit à vaisselle par mois. Astuce: laver sans produit, puis une goutte de produit sur la brosse, laver sans autre eau puis rincer. Produit de douche et autres utilisés avec la même parcimonie.
  • Liquide pour les toilettes: adapter les quantités au besoin selon la chaleur. En Europe, produit compatible avec les fosses septiques, ou produit biodégradable aux USA. La variante serait de passer aux toilettes sèches, ce qui est faisable si vous partez avec un camping-car fait sur mesure.
  • Electricité: autonomie complète grâce au panneau solaire: ventilation du chauffage, lumières LED, pompe à eau, recharge des téléphones, lampe anti-moustiques, appareil de photo. Ondulateur branché sur le moteur pendant que nous roulons pour recharger l’ordinateur.
  • Surface impactée pour notre logement (facteur important des bilans écologiques): nous avons quitté la maison familiale située dans un environnement propice à une famille active professionnellement au profit d’un appartement dans un endroit de vacances où les logements sont généralement vides. Notre société devrait aider financièrement les retraités pour ce genre de déménagements, vu la peine que les jeunes ont à se loger.
  • Autre consommation liée à la vie nord américaine:
  • Les aliments sont sur-emballés et la vaisselle de tous les petits restaurants et snacks est jetable. Nous avons donc généré beaucoup plus de déchets que d’habitude. Nous avons au moins utilisé nos sacs pour les courses et essayé de dialoguer à ce sujet, avec des retours positifs.
Si nous n’avions pas pris notre Hanneton,
  • Option 1: vol à San Francisco et voiture louée, impensable financièrement vu les hôtels et les repas au restaurant à ajouter.
  • Vol: 7.1 tonnes CO2.
  • Voiture: 15000 km à 7l/100km: 3.8 tonnes. Les kilomètres ont été diminués vu que nous n’aurions pas eu à traverser le continent.
  • Total : 10.9 tonnes CO2.
  • A cela s’ajoutent les impacts annexes de la vie en hôtels et aux restaurants, vaisselle jetable par exemple.
  • Option 2: vol à San Francisco et location d’un camping-car
  • Vol: 7.1 tonnes CO2.
  • Camping car américain au départ de San Francisco: 15000 km à 20l essence/100km:10.9 tonnes. C’est la consommation des plus petits camping-cars américains!
  • Total : 18 tonnes CO2.
  • Option 3: vol pour nous et son propre camping car sur le cargo.
  • Vol 7.1 tonnes CO2.
  • Camping-car: 8.5 tonnes CO2.
  • Total CO2 : 15.6 tonnes. C’est une option couramment choisie, quel dommage quand on a le temps! En plus, la traversée est une expérience intéressante.
  • Option 4: rester à la maison et ….déprimer, vu que nous ne sommes pas des artistes capables de s’évader grâce à nos compétences…. La moyenne suisse est de plus de 4.5 tonnes de CO2 par personne, sans considérer le transport international maritime et en avion (OFEV 2017). Mais en comptant les marchandises importées, elle grimpe à 14 tonnes! (OFEV, 2015) Vu notre consommation diminuée de manière globale (peu de biens de consommation) et le peu d’utilisation de la voiture en Suisse, il est difficile d’estimer si 4.25 tonnes par personne pour 5 mois (8.5/2) nous mènent en-dessous ou au-dessus de 14.5 tonnes. Disons que l’impact de notre voyage est au moins partiellement compensé par celui de notre changement de mode de vie.
Notre bilan CO2 est beaucoup trop élevé relativement aux objectifs qu’il faudrait atteindre pour la santé ou plutôt la convalescence de notre planète (1.5 t. /hab.en 2050, OFEV 2017), mais l’option de voyager en cargo avec notre camping-car permet de diminuer son impact environnemental relativement à celui engendré par les moyens de transport courants.
Alors, une question à tous les retraités voyageurs si nombreux que nous croisons: Pourquoi des voyages si souvent courts et en avion?
  • Pour gagner du temps pour….? Partir ailleurs et encore augmenter votre impact?
    Je provoque, non c’est humain. Si notre visite des USA n’avait pris qu’un mois, d’autres projets nous auraient tentés pour les autres mois.
  • 12 jours sur un bateau c’est long, mais chez vous ne vous arrive-t-il pas de flegmer une semaine entre lectures et autres activités sédentaires? Parfois d’autres considérations entrent en ligne de compte, la famille, des événements spéciaux mais pas systématiquement.
  • Des voyages longs sont plus difficiles pour la famille qui reste, et là il est vrai que chaque personne a son histoire et décidera du compromis acceptable.
  • Des voyages longs demandent plus d’organisation, paiements à distance etc…Mais nous sommes de mieux en mieux rôdés; et est-ce normal de nos jours que certaines organisations refusent un système de paiement à distance! A eux de s’adapter, pas à nous!
  • Le plus difficile, émotionnellement: s’alléger définitivement de tous « nos fils à la patte » tels que le jardin, le chat, et autre poisson rouge ainsi que des souvenirs matériels encombrants sans léser un animal évidemment… Que d’autres en profitent est aussi une satisfaction.
  • Ce mode de vie est déséquilibré, nous ne voyons pas notre entourage pendant quelques mois, sauf 24h/24h son adorable conjoint…Et ensuite c’est la grande vie d’invitations en rencontres. J’ai adoré avoir du monde chaque semaine pendant 10 semaines de la saison de ski chez nous à la montagne; on apprécie tellement mieux sa région en la faisant découvrir aux autres! Pour maintenir une bonne vie saine active et régulière, ce n’est pas top mais pour un esprit jeune et créatif, il paraît que le changement perpétuel c’est la santé!

En conclusion, n’oublions pas de nous poser les bonnes questions à chaque départ, et si nous choisissons l’avion dans certains cas, au moins payons nos compensations même si ce n’est qu’une solution très partielle, et militons au maximum pour faciliter la diminution de notre impact:
  • Pour plus de trains de nuit,
  • Pour la possibilité d’être embarqué sur les cargos sans que cela devienne des croisières de luxe déguisées,
  • Pour améliorer la prise en charge et la place des bagages dans les trains,
  • Pour plus de wagons cyclo-compatibles,
  • Pour plus de transports de voitures par le train, même en-dehors des mois d’été.
Nous, les retraités représentons une forte proportion des voyageurs de loisir avec en plus un pouvoir d’achat certain, donc nous pouvons et devons faire entendre nos revendications.
Et notre hanneton a vécu une vie de starlette pendant 3 mois et demi
Fini les:
« I love your véhicule, so cute! » reçus à la volée dans les parkings
Les visiteurs dans chaque camping, presqu’en file…
« It must be so nice to drive it » par les chauffeurs d’immenses pick up avec caravane
9.3 l/100km: Amazing! Unbelievable!
Les pouces levés et les sourires aux feux rouges, « I love it »
« No electricity required and no generator? How do you do? » A l’entrée des campings alors que la région est si généreuse en soleil

Europe – USA : en cargo avec un camping car

  • Délai: plusieurs mois à l’avance, mais avec beaucoup de chance: 1 mois
  • Transport: en cargo. Les papiers à remplir sont nombreux, répondre rapidement à chaque étape.
  • Camping car: doit être très propre à l’extérieur, effets personnels non visibles, ne rien laisser de valeur, mettre au maximum les affaires dans le coffre fermé si possible, conseiller de prévoir des housses pour les sièges avant.
  • Prix: proportionnel au volume du camping car (48.50 euros/m3). Conseillé: assurance marine, en cas de dommages au camping car. Prix proportionnel à la valeur à neuf déclarée.
  • Gaz : n’avoir aucune bonbonne de gaz avec soi est le plus simple pour n’avoir aucun problème au port pour embarquer. Bonbonnes rechargeables, prévoir de les mettre sur le pont, vides. Bonbonnes fixes, ou réservoir, les vider et les faire nettoyer par un spécialiste et avoir un certificat de nettoyage.
  • Passagers: 6 cabines de 2 personnes par bateau, avec ou sans hublot suivant les bateaux, certaines plus spacieuses, mais avec une différence de coût plus que notoire. Prévoir quelques nuits pouvant être modifiées en fonction de la date de départ, dans un hôtel à Anvers au départ et à Halifax au départ et à l’arrivée. Le chargement et déchargement du cargo prenant du temps. Seabridge donne toutes les explications à ce sujet. Vous pouvez aussi laisser votre camping car et voyager en avion, à chacun son choix, son temps et son empreinte carbone. Malheureusement, n’espérez pas faire des économies en voyageant en cargo, mais apprêtez-vous à prendre le temps de vivre votre voyage autrement et de savourer l’observation de la vie d’un grand port, de la vie à bord, du temps de la lecture ou ….du tricot!
  • Assurance RC: Pour rouler en Amérique du Nord, assurance Thum proposée par Seabridge. Contrat de 6 ou 12 mois, prix dépendant de la valeur à neuf déclarée, https://www.seabridge-tours.de/html/versicherung.php?language=french
  • Dépannage: aucune assurance trouvée, ni par l’ATE, ni par le TCS, ni par Fiat assistance. Croire en sa bonne étoile!
  • Assurance maladie, rapatriement: être en mesure de prouver sa couverture pour ces cas.
  • Permis: permis international
Et si vous préférez un récit plus explicatif: référez-vous au blog très complet d’une famille « parenthèsnomade », https://www.parenthesenomade.fr/. Ainsi vous aurez définitivement l’envie de partir!

Trouver un carton à vélo à Moscou

Club de vélos à Moscou, Tverskaya Yamskaya 11, entrée par la rue parallèle, cour intérieure.

Le jeune responsable de ce club est très sympa, parle anglais, et est très coopérant. Il nous a donné 2 cartons à vélo sans problème et des cales pour les fourches.

Conseil : ne pas fermer définitivement les cartons car la douane de l’aéroport les fait ouvrir pour une fouille olfactive par un chien. Le transport en taxi pour 2 cartons peut se faire avec un taxi XL.

Cyclistes : adresses utiles pour régler ou réparer votre vélo

Lettonie : Sigulda. Dans le village, sur le tracé de l’Eurovélo du côté nord de la grande route A2. Magasin de cycles où nous avons fait régler nos vitesses. Le mécanicien admirait nos vélos et du coup les a bichonnés.

Estonie : Haapsalu, Tallinna mnt 1. Hawaï express, chaîne de magasins de vélos ayant des succursales à Tallinn et à Narva entre autres. La liste des marchands de la chaîne est sur leur page d’accueil http://www.hawaii.ee, disponible en anglais. Le magasin de Haapsalu est géré par une jeune dame dont la devise est « don’t miss the perfection ». J’avais (Danièle) des douleurs mal placéées et une selle ayant peut-être trop vécu. Elle a fait des réglages pendant une heure ou deux, avec une précision et une passion hors du commun, en insistant pour que nous prenions le temps nécessaire, avec le sourire et de l’humour en prime. J’ai retrouvé le plaisir de pédaler.

Green vélo

C’est le nom d’un itinéraire cyclable polonais qui suit plus ou moins la côte baltique vers l’est depuis Elblag aux environs de Gdansk, jusqu’à la frontière russe de Kaliningrad pour ensuite continuer par les terres et descendre au sud vers l’Ukraine en traversant notamment une forêt primaire, peuplée de bisons.

Nous roulons sur la partie du nord, environ 400km, longeant Kaliningrad de virolets en zig zag, sur des petites routes sans circulation, ou des pistes forestières, des chemins caillouteux où les poignets souffrent plus que les jambes pour garder l’équilibre. Bref, toutes sortes de revêtements qui nous font parfois apprécier a postériori les dalles de béton des chemins de bord de mer! La signalisation par panneaux oranges est excellente, nous recevons des cartes et même un atlas extrêmement détaillé décrivant le parcours dans certains offices du tourisme.

La qualité des routes et chemins semblent être la moins roulante en début de parcours. Rejoindre par ferry à Frombork peut être une bonne option pour les NON VTT.

La côte n’est plus touristique, l’eau très peu profonde, plutôt des zones marécageuses, les champs de blé souvent immenses. En progressant vers l’est le paysage devient plus varié, alternant cordons boisés, prairies, marécages. Les églises sont imposantes, de briques rouges, et les calvaires, croix le long des routes, sont très nombreux et fleuris, comme les jardins.

Quelques grandes maisons bien rénovées ou neuves, entourées toujours d’un parc immense, incluant étang, cabanon sur l’eau, zone boisée, potager, petits fruits, très bien entretenu, arrangé, tondu. Les villages ne sont pas attractifs, et dans les bourgades plus grandes, les blocs alignés, avec leur adresse en grand sur le mur, fascinent de fonctionnalité plus que de charme!

On rit avec les Polonais, en essayant d’apprendre quelques mots, en faisant nos commissions parfois avec le traducteur sur le téléphone. Nous campons une nuit dans le parc d’un petit domaine (42 hectares, il en faut 200-300 pour être bien viable), excellent souper et petit déjeuner gargantuesque sur la terrasse.

La green velo, et conséquemment l’agrotourisme représentent une nouvelle opportunité pour les fermiers, qui selon notre hôte s’en sortait financièrement nettement mieux avant 1989; l’élevage spécialement étant devenu précaire.

Nous avons la chance d’arriver à la basilique de Frombork juste pour le concert d’orgue et de voir un mariage partir d’un village en calèche au son de l’accordéon.

Nous pédalons 50 à 75 km par jour selon les visites, le sable, notre pire ennemi! Et les cailloux! Par un beau soleil et une bonne voir extrême chaleur.
Pour info, les petites bonbonnes de gaz, style Primus, sont très difficiles à trouver, nous en trouvons une de marque Markill très onéreuse pour le pays (env. 12 euros) dans un magasin de sport.

Pistes cyclables et circulation, 16 juillet

Article pour les passionnés de cyclo-voyages. Nous sommes partis de Greifswald/D. Les pistes cyclables sont bien marquées avec en général un bon revêtement jusqu’à la frontière polonaise; parfaitement balisées, même dans les localités par des poteaux indicateurs avec le nom des localités et le nombre de km restants Nous avons été impressionnés par le nombre de vacanciers qui se déplacent à vélo; ce qui ralentit l’allure.

En Pologne, dès Swinoujscie, suivre les panneaux R10 avec un symbole de vélo. Certains carrefours ne sont pas balisés; lorsque nous avons demandé notre route, les polonais ont été charmants et ont toujours cherché à nous aider. La piste traverse une splendide forêt très grande, mais attention à la boue et au sable; c’est parfois « rock’n roll ».

Nous avons ensuite emprunté des routes à faible traffic en pleine campagne, sans inquiétude. Les conducteurs polonais ont été très corrects voire prévenants avec nous. Ils se sont souvent arrêtés pour nous laisser traverser la route ou changer de présélection.

2ème étape au Camp Ana Zaprasca à Trzesacz, ul. takowa 30, le long de la route balisée R10 (janna24@gmx.net). Très petit camping sympa, près de la plage, très propre et calme, machine à laver. Le patron, omniprésent, parle allemand.

Gaz propane en Finlande, en Suède et en Norvège, février 2017

Finlande

Nous avons trouvé sans difficultés des bouteilles de gaz propane de 11 kg en métal dans presque toutes les stations d’essence Neste. Le gaz coûte env 30 euros et la bouteille 70 euros. La bouteille est achetée et peut s’échanger mais ce n’est pas une caution. Nous avons une lyre  française et nous avons dû mettre un adaptateur spécifique que nous avons trouvé dans les jeux d’adaptateurs européens. 

Il existe une liste des stations services Neste sur Internet. D’autres distributeurs vendent des bouteilles de gaz d’autres marques. 

Suède

Il y a des bonbonnes de gaz dans les stations d’essence mais nous n’en avons pas acheté.

Norvège

Nous avons trouvé sans problèmes des bouteilles de gaz dans tout le pays y compris le Finmark mais il est indispensable de posséder un adaptateur à clip (voir photo adaptateur espagnol). Nous avions acheté un lot d’adaptateurs dit européen mais aucun n’était compatible avec les bouteilles à vis. Il y a 2 formats de bouteilles à clip, une en métal de 11 kg et une en plastique de 10 kg, (env 160 euros la bouteille,  achat et non caution,  et 30 euros le gaz). Il est possible de recharger les bonbonnes, y compris les françaises de moins de 10 ans,  chez certains spécialistes. Nous avons principalement échangé nos bouteilles dans des stations d’essence.

Laponie

Nous avons visité la Laponie pendant 3 mois dès février.  Nous avons un camping car très bien isolé (Hymer Crossover exis 414-t,  <6m.).  Notre chauffage est un Truma 6 au gaz. Nous chauffions le véhicule à 20C en début et en fin de journée et à 8 la nuit et durant la mi- journée où nous  étions dehors. Une bouteille durait une bonne semaine, cuisson et frigo compris, avec des températures de-25 à -10.