Séjour à Inari, au bord de l’immense lac gelé, Nord Est de la Laponie finlandaise. 

Quelques jours à Inari au bord du lac: 

– Balade en raquettes jusqu’à l’église en bois de Pielpajärvi utilisée par les Samis, située dans une clairière ravissante, ancien village et place commerçante Sami. Rôtissons nos saucisses dans la cheminée d’une petite cabane, nous sommes intégrés maintenant!

– Visite du passionnant musée sur les Samis et surtout sur l’Arctique et de leur parlement en bois et verre. Ils sont 10000 en Finlande; 100000 dans toute la Laponie. 

Tambour de chamane,  la transmission orale est essentielle chez les Samis. 

À Inari, l’enseignement est proposé en  3 langues Sames et en finnois. Et pourtant, le centre se réduit à  deux petits supermarchés, deux hôtels, un garage et quelques maisons

– Ascension du Mont Otsamo en raquettes, option judicieuse choisie à la dernière minute, la montée avec de la neige soufflée au sommet aurait été rocambolesque à skis de fond! Mignonne petite cabane au sommet avec un poêle presque miniature! Une bonne hache à disposition. Vue au loin sur 360, monts blancs vers le nord.

• Ski sur le lac d’Inari mais le temps change vite …retour en lumière brumeuse et diffuse. 

Puis nous nous rendons à Levi par la grande route car la neige a trop fondu pour emprunter un trajet plus court; il y aurait risque de s’embourber!

Enfin du goudron sur toute la largeur de la route, presque plus de neige, même les couvercles de casseroles se taisent dans le placard, du jamais entendu depuis plus d’un mois!

Heureusement que le Hanneton a son pelage d’hiver. D’une tempête de neige avec + 4 nous avons passé à un ciel magnifiquement bleu à-20.

Ascension du Kiilopää, 546 mètres et une impression de fin du monde. 

Derrière les collines, la Russie. 

Sauna de fumée 
Le sauna traditionnel est une cabane en rondins.  La fumée a noirci les poutres, les pierres sont sur le dessus du poêle. Celui de Kiilopää est vraiment charmant, enfoui totalement dans la neige,  au bord de la rivière et c’est si naturel de croiser des arrivants emmitouflés lorsque que tu vas du vestiaire au sauna ou à la baignade en costume de bains,  pieds nus dans la neige ! 

Pancakes après le ski
L’objet oublié qui me permettrait une intégration sociale parfaite: ma fourchette télescopique pour griller les saucisses au feu de cheminée des refuges ! 

En lieu et place d’un tampon prouvant notre passage du cercle arctique, nous avons eu une amende de parcage. 

Musique de Noël, déco et il neige !!! 

Nous partons à pied le long de la rivière mi dégelée. Traces de lièvre variable, en forme de Y, les longues traces des pattes arrières étant devant les petites traces des pattes avant car il saute en ramenant les pattes arrières devant celles de devant. Caro, notre si sympathique guide nous donne des rudiments de technique de survie « abri sous sapin » plutôt qu’igloo pour ne pas s’épuiser par exemple.  Les trappeurs faisaient commerce des peaux uniquement, ne tiraient jamais pour ne pas les abîmer. Nous essayons aussi de pêcher au trou, en creusant dans la glace avec une enorme vrille métallique, mais nous abandonnerons avant d’avoir trouvé l’eau. 

Cuillette de brins de genièvre pour le dîner. Nous nous arrêtons à une hutte traditionnelle, quelques explications sur le tambour sami utilisé par les chamans, entrant en transe grâce notamment à la consommation de tisanes. 

Le dîner est spécialement bon (grosses truites saumonées mises sur le feu dans des boîtes métalliques, sur une grille et un lit de genièvre).

Visite du chenil l’après midi, 164 chiens, deux par enclos . Les 9 chiots de 4 mois, 15/20 kg partageant un grand enclos s’échappent et nous aidons à les rattraper. Les chiots sont habitués à tirer en avançant bien droit en tirant d’abord une bûche, puis un pneu, puis un des guides. Ceux qui sont capables d’apprendre les notions « droite et gauche » pourront devenir chiens de tête, les plus malins d’entre eux, chiens de tête d’attelages de guides. Ces derniers vivent hors enclos, à la chaîne et au vu des autres chiens. Apres environ 10 ans de traîneau, ils sont utilisés pour tirer une pulka pendant les sorties raquettes, puis restent au chenil, se promènent de temps en temps, en fonction de leur santé. La plupart meurent de mort naturelle. Nous aidons à distribuer le repas, viande crue congelée et la soupe,  bouts de viande, croquettes et eau tiède. Les chiots attendent devant les écuelles pleines, assis sages comme des images, le signal du début du repas.

Pins sylvestres 

Pins sylvestres,  sapins et bouleaux aiment les sols acides,  comme les tourbières que nous traversons. 

Nous serons un groupe de 10 pour partager des activités. 

2 jours de raquettes avec deux pulkas pour porter la nourriture pour les 11 et les chiens. En théorie,  le chien tire l’homme qui tire la pulka. Parfois la chienne a la flegme et l’homme tire le tout. 

2 jours avec chacun son traîneau tiré par 4 ou 5 chiens. Parcours sur le lac et en petits chemins de forêt. Trop technique pour prendre des photos, mais assez pour prendre des gamelles. 

Pause de midi: sieste pour les chiens,  repas cuit sur le feu pour nous. Préparation au départ, l’excitation monte. 

L’attelage est prêt. Les aboiements sont maximum. 

Pause câlins 

Découverte de la canirando, marche avec raquettes rapide grâce au chien 

Ciel bleu, soleil, neige fraîche de la nuit et trace juste faite. Journée de ski de fond de rêve, entre lacs et forêts, absolument seuls dans un silence magnifique. 

Matinée: Ski de fonds sur le lac. Un peu d’histoire finlandaise-russe au musée ainsi que quelques explications sur la faune locale, gloutons, lynx, ours et rennes.

Promenade en ville, bâtiments carrés, glace et toujours des vélos!  Achat au marché d’un muikkukukko, pain de seigle fourré de  petits poissons collés ensemble par de la graisse de lard en croûte.

Sauna de fumée dans une cabane en bois ancienne, immersion dans le lac gelé, si, si ….y a un petit coin sans glace avec une échelle.

Comme récompense, un grand buffet de salades, toujours bien des choux, et poissons. Retour dans la neige par un sentier au bord du lac.

1er mars: Nous continuons toujours plus au nord. Il y a d’énormes flaques sur la route, nous sommes aspergés par les camions que nous croisons, puis pris dans des rails de vieille neige gelée, une vraie tôle ondulée, toute la vaisselle vibre. Avant d’arriver à Hossa, nous quittons la grande route pour trouver une vraie route complètement enneigée, bien plus agréable. Nous sommes tout près de la Russie et entrons en Carélie, pays des ours.

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