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Les petits espoirs et imprévus

En Pologne, nous visons une pension un soir car le restaurant est annoncé comme typique et très bon. Nous y arrivons vers 18h, heure de fermeture de la cuisine, ne fonctionnant qu’à midi! Nous avons d’excellents Pierogi, sortes de raviolis mais ceci, nous connaissons depuis notre arrivée en Pologne.
En Lettonie, après une longue étape où nous sommes sortis de Riga par la zone industrielle, la lente progression en suivant Maps.me et de fortes averses, nous décidons de nous offrir le manoir de la région, très abordable, et ne nécessitant un détour que de 10 km. Et bien, c’est magnifique mais le cuisinier a congé ce jour! Il ne nous reste plus qu’à reprendre nos bicyclettes pour 20 km et une nouvelle averse si nous voulons nous coucher l’estomac plein.
En Lettonie puis en Estonie, en cherchant un camping avec machine à laver, nous trouvons un magnifique coin de bivouac au bord de la rivière.

Heureusement, nous avons trouvé l’épicerie pour les 15 km à la ronde.

La lessive est remise à une date ultérieure. C’est bicoulet et sympa, mais des kayakeurs polonais sont arrivés et chantent jusqu’au petit matin. Surprise le lendemain, quand solennellement ils chantent pour débuter la journée un chant religieux, comme chaque jour. En continuant notre quête de camping avec machine, nous trouvons au bord de la Baltique la signalisation de l’Eurovélo 10. Nous la suivons pour atterrir sur la bande latérale d’une sorte d’autoroute. Le guide avait un autre itinéraire, j’avais été moins attentive à cause de la présence de la signalisation. Nous devons donc revenir en arrière et nous arrêter avant les prochains 40 km que nous savons être en totale nature. Après un essai dans un hôtel magnifique proposant des places pour tentes, mais dont le restaurant est fermé pour cause de mariage, nous continuons et atterrissons dans un hôtel qui servait de repos pour les cosmonautes russes, mais ni restaurant ni machine à laver.

L’endroit est idyllique et nous avons notre gaz et batterie de cuisine, donc tout va bien, sauf la lessive!

Le lendemain, camping avec machine à laver, à Parnu mais la zone tente est supprimée au profit d’une exposition d’anciennes machines et de vieilles voitures.


Mais nous pouvons mettre notre petite tente là au milieu jusqu’à 8h. le lendemain.

La machine tourne et il se met à pleuvoir. La gérante est vraiment sympa et notre lessive sèche dans l’arrière de son restaurant avec son linge; le séchoir est en panne!

En pédalant, je pensais au bon petit restaurant trouvé en France transformant une journée de vélo sous la pluie en étape gourmande, ou aux nombreuaes petites places de villages avec un petit café, une terrasse. Ici, même si vous voudriez succomber à la tentation, et bien il n’y a pas de quoi! Par contre, ces imprévus font partie du charme du voyage; et aujourd’hui pour éviter le sable nous avons pédalé sur l’herbe d’un terrain de golf, si ce n’est pas chic! Et en plus aucun joueur n’a trouvé à redire quoi que ce soit.

Au revoir Pologne

En Pologne, les bonnes découvertes auront été
  • Gdansk, un petit coup de foudre,

  • Les habitants, leur attention pour nous, cyclistes étrangers, la priorité au vélo dans les villes, le calme et la patience des automobilistes, chauffeurs de car et camion inclus sur les petites routes,

  • Un pays vert, où l’eau est toujours présente, campagne paisible. En allant vers l’est, les immenses champs de blé font place à des prairies, des collines, un paysage plus varié. Les jardins sont fleuris, arrangés, toujours garni d’un étang,

  • Les cigognes, partout, bien opportunistes derrière les moissonneuses, ou à 3 ou 4 au nid,
  • plus de 700 km pédalés sans jamais être gênés par la circulation, sauf sur la côte avant Gdansk où en plus, c’était le déluge et nous avons pris le train. L’itinéraire green vélo, un must dans les parcours cyclables longues distances, petites routes ou pistes, et quelques routes moyennes avec piste cyclable séparée,

  • Les forêts, denses, impénétrables, mais aucun bison ni loup n’est venu couper notre route. De jour et par une chaleur pareille, ils ne sont pas fous et font la sieste, eux!
  • La visite guidée de la forêt primaire de Bialowieza et le musée présentant entre autres les différents types de forêts, dont l’aulnaie où les chabis (racines d’épicéas) et la matière organique en décomposition forment des îles propices à la nidification des grues, par exemple. Les épicéas dépassent de loin la canopée, mais le réchauffement climatique, entraînant un abaissement du niveau d’eau est néfaste à leurs racines peut profondes. Dans cette forêt, tilleuls et chênes se côtoient, leur écorce est assez semblable mais le tilleul assure sa relève par des rejets au pied de son tronc.


    600 bisons et deux meutes de loups habitent le côté polonais du parc, environ une même population se trouve du côté biélorusse. Les bisons ayant dû être réintroduits, leur génétique est semblable à 80%, rendant l’espèce menacée et fragile; en conséquence un élevage est maintenu. Les loups chassent en fatigant leur proie, grâce à leur endurance à la course et en se mettant à plusieurs sur un cerf, alors que le lynx est un sprinter, comme le chat, à l’affût , bondissant seul sur un chevreuil de préférence par surprise. Les petites musaraignes perdent 10% de leur poids en hiver, en diminuant le poids de chacun de leurs organe même leur cerveau. Une stratégie d’économie vu que leur métabolisme rapide exige 1.5 fois leur poids corporel d’insectes et de vers par jour,

  • Les bonnes bières, les Pierogi oui…mais le meilleur de la gastronomie sont leur glaces, et les confitures, sirops à base de fruits qui en ont vraiment le goût.
Les moins bons côtés auront été le monde sur la côte baltique, et en général, les trains sous-dimensionnés pour les cyclistes surtout. Développer du tourisme vert et un itinéraire comme la green vélo de 1700km, c’est génial mais faciliter son accès en transport public serait logique.
L’architecture: les belles maisons font très neuves, ont peu de caractère, beaucoup de briques grises, de villages sans centre, ni place ou bancs. Les blocs de béton, rénovés ou non, avec la grosse inscription de leur adresse sur leurs murs donnent un aspect triste, austère et froid aux bourgades. Cela nous apparaît comme une caricature bien réelle de l’architecture soviétique.

Les églises de briques rouges apportent beaucoup d’humanité dans ce contexte très fonctionnel, enfin c’est notre ressenti. En allant vers l’est, plus de maisons en bois, plus de villages, les églises orthodoxes avec leur boules sur la tour se joignent aux catholiques.

Et non, pas de gros mollets ou de cuisses bétons….nous avons beaucoup visité, pas roulé chaque jour, et les poignets, les mains et les avant bras souffrent plus de tenir la monture sur les pistes caillouteuses que les jambes. Le plus difficile aura été la chaleur, surtout à la fin du séjour, mes mains dégoulinant de sueur peinaient à tenir le guidon.

Lorsque nous campons, l’inconfort est de s’habiller avec des habits bien humides. Dans la tente, sous l’avant-toit, tout est humide ou trempe par la rosée. Nous séchons le dessous de la tente pendant le petit déjéûner. Le soir, les moustiques arrivent, mais vu notre fatigue, nous leur laissons quartier libre en allant nous ranger sous notre toile sans hésitation.

Réseau familial en voyage

L’étape au parc de Bialowiesa sera malheureusement attristée par la nouvelle que Nathalie et Maxime sont bloqués à l’aéroport de Münich à cause de la suppression des vols suite à une alerte liée à la sécurité. J’avais préparé leur voyage de noces avec tant d’enthousiasme, je suis triste comme vous ne pouvez l’imaginer. Voyage de noces à leur image: randonnée et bivouacs en kayak au nord de la Norvège, une surprise.
Nous sommes dans un petit camping sans wifi, mais avec une prise à côté de l’unique évier. La famille, le partage prennent totalement le dessus, nous essayons de trouver vols et bus de remplacement, de les contacter.

Nos outils sont un petit banc que nous déplaçons pour trouver du réseau, deux téléphones portables avec des forfaits internet, dont celui d’Isabelle qui nous donne l’excellente idée du Flexibus et essaie de me remonter le moral avec philosophie, un petit accumulateur, une prise où il n’y a pas de réseau, du réseau où il y a du soleil et une chaleur humide tropicale. L’initiative d’Isabelle Joy for the planet est passionnante et pleines de questions pour nous, mais je suis absorbée, on ne se change pas en voyage!

Le lendemain après-midi, nous partons quand même nous renseigner pour visiter la forêt et tombons sur un groupe de Français sur le départ avec une guide francophone.

Nous nous joignons, unique opportunité de ces jours, et Joseph, depuis son île groenlandaise prend le relais et aide efficacement Nathalie et Maxime à sortir de cet aéroport de Münich après 36 heures pour gagner la Norvège en bus, et sans bagages. Nathalie et Maxime auront voyagé sans nuit réelle de samedi 3h du matin à mardi soir! Quand vous partez avec un guide dans la nature, les nuits d’hôtel ne vous rapprochant pas de votre but et les vêtements de première nécessité payés par la compagnie sont peu de choses à côté de vos souliers de marche, sac de couchage, bonne polaire, réchaud, matelas etc….Mardi soir 31 juillet, ils seront à destination, ayant manqué deux jours d’activité, bravo, le moral a tenu! Chacun se rappelle de son voyage de noces,…pour des raisons diverses.

Décisions, rencontres, serviabilité des Polonais

Le 28 juillet, nous roulons de vallons en collines progressant toujours le long de la green vélo vers l’est; les paturages et les troupeaux de vaches ont largement remplacé les champs de céréales. Nous atteignons la borne « point triple », frontière entre la Pologne, la Lituanie et Kaliningrad. De la nouvelle borne de 2010, des angles sont dessinés sur le sol, montrant la partie fermée de Kaliningrad, entourée de barbelés et d’un couloir vide.

Nous rencontrons deux cyclo voyageurs français, premier contact dans notre langue. Nous sommes le long d’une petite route: devant nous à l’est la Lituanie, au sud la perspective de visiter la forêt primaire de Bialowieza, et au nord notre fil rouge qui est de rejoindre la Baltique.

Pour la Lituanie: pas de carte, pas d’itinéraire balisé mais l’espoir de bus de campagne, passant plus d’une fois par semaine (?) et acceptant nos vélos (??).
Deux petits coups de chance: un peu de 3G à cet emplacement et un Polonais parlant l’anglais, en route sur la green avec son fiston venant nous demander si nous avons besoin d’aide. Avec lui, l’option du sud, vers la belle forêt et potentiellement les derniers bisons d’Europe en liberté est retenue car elle nous fait passer par Bialystok, grande ville avec bus et trains pouvant nous ramener vers le nord. En route donc pour le sud, par la green velo, juste 47 km pour une après-midi de montées, descentes et virolets pour atteindre Suwalki, grande ville, chantier d’autoroute, les locatifs blocs, similaires à ceux de toute autre bourgade, sont bien repeints, entretenus, colorés.

Nous trouvons vite la gare, un vieux bâtiment traditionnel de briques rouges, complètement fermé, 2 quais, passage d’un quai à l’autre par les voies évidemment et un panneau avec l’horaire des trains!

Le but est de gagner du temps pour rejoindre le parc. Pour Bialystok, avec le symbole vélo, il y en a deux par semaine dont un le lendemain matin, une bonne étoile nous suit. Trouvant un bon hôtel, avec un bon restaurant et du wifi, nous recevons le coup de téléphone d’Isabelle, qui progresse dans son tour d’Europe pour amener, partager et relater la joie de personnes rencontrées, toutes exceptionnelles à leur façon. Bizarre, saugrenu….allez voir joyfortheplanet.org , un bol d’énergie positive. Rendez-vous pris pour le lendemain.

Le lendemain, 29 juillet, nous allons à la gare où arrivent progressivement 2 autres paires de cyclistes. Sourires, échanges, et même présentation en bonne et dûe forme. Arrive le train, deux petits wagons dont les espaces vélos sont déjà pleins. L’employé nous dit qu’il n y a pas de place, nous montons un vélo, un polonais explique que nous sommes ensemble, et nous voilà les deux dedans. L’occasion de pousser, tasser, enlever les sacoches, et les deux Polonaises qui avaient, elles, billets et réservations sont dedans. Les deux hommes ont l’air d’accepter avec le sourire de rester à quai, alors qu’ils ont discuté pour nous et pour elles et qu’il y a deux trains hebdomadaires. Nous comprenons qu’une fois de plus, nous avons été privilégiés parce que nous sommes étrangers. L’employé se radoucit, les embarque par l’autre porte, il peut arpenter ses 2 wagons malgré son bon format. Une technique nouvelle pour nous est de serrer les vélos sans bagages et de mettre des vélos couchés horizontalement par-dessus. Bonne humeur assurée, poignée de mains pour se féliciter d’être tous dedans, et à l’arrivée pour se dire au revoir et bon voyage.

J’avais envie de vous faire partager cette attention et tous ces coups de pouce qui nous sont très discrètement accordés.

A Bialystok, nous retrouvons Isabelle et chargeons vélos et bagages dans son camping car Begodee, un poème, un musée, de bois, de décoration, et nous roulons au sud, vers la réserve de bialowiesa en prenant soin d’arrimer Christophe qui se croit un peu trop au Lunapark. Christophe? C’est sa plante verte, pendue au plafond.

Green vélo

C’est le nom d’un itinéraire cyclable polonais qui suit plus ou moins la côte baltique vers l’est depuis Elblag aux environs de Gdansk, jusqu’à la frontière russe de Kaliningrad pour ensuite continuer par les terres et descendre au sud vers l’Ukraine en traversant notamment une forêt primaire, peuplée de bisons.

Nous roulons sur la partie du nord, environ 400km, longeant Kaliningrad de virolets en zig zag, sur des petites routes sans circulation, ou des pistes forestières, des chemins caillouteux où les poignets souffrent plus que les jambes pour garder l’équilibre. Bref, toutes sortes de revêtements qui nous font parfois apprécier a postériori les dalles de béton des chemins de bord de mer! La signalisation par panneaux oranges est excellente, nous recevons des cartes et même un atlas extrêmement détaillé décrivant le parcours dans certains offices du tourisme.

La qualité des routes et chemins semblent être la moins roulante en début de parcours. Rejoindre par ferry à Frombork peut être une bonne option pour les NON VTT.

La côte n’est plus touristique, l’eau très peu profonde, plutôt des zones marécageuses, les champs de blé souvent immenses. En progressant vers l’est le paysage devient plus varié, alternant cordons boisés, prairies, marécages. Les églises sont imposantes, de briques rouges, et les calvaires, croix le long des routes, sont très nombreux et fleuris, comme les jardins.

Quelques grandes maisons bien rénovées ou neuves, entourées toujours d’un parc immense, incluant étang, cabanon sur l’eau, zone boisée, potager, petits fruits, très bien entretenu, arrangé, tondu. Les villages ne sont pas attractifs, et dans les bourgades plus grandes, les blocs alignés, avec leur adresse en grand sur le mur, fascinent de fonctionnalité plus que de charme!

On rit avec les Polonais, en essayant d’apprendre quelques mots, en faisant nos commissions parfois avec le traducteur sur le téléphone. Nous campons une nuit dans le parc d’un petit domaine (42 hectares, il en faut 200-300 pour être bien viable), excellent souper et petit déjeuner gargantuesque sur la terrasse.

La green velo, et conséquemment l’agrotourisme représentent une nouvelle opportunité pour les fermiers, qui selon notre hôte s’en sortait financièrement nettement mieux avant 1989; l’élevage spécialement étant devenu précaire.

Nous avons la chance d’arriver à la basilique de Frombork juste pour le concert d’orgue et de voir un mariage partir d’un village en calèche au son de l’accordéon.

Nous pédalons 50 à 75 km par jour selon les visites, le sable, notre pire ennemi! Et les cailloux! Par un beau soleil et une bonne voir extrême chaleur.
Pour info, les petites bonbonnes de gaz, style Primus, sont très difficiles à trouver, nous en trouvons une de marque Markill très onéreuse pour le pays (env. 12 euros) dans un magasin de sport.

23, 24 juillet, de belles journées

Comment se passe notre progression?
Nous sommes hyper documentés grâce à un atlas avec carte très détaillées reçu à l’office du tourisme de Lidzbark Warminski mais les revêtements restent partiellement des surprises. Nous partons donc sur de jolies petites routes, puis des chemins de terre, étangs, prairies se suivent, c’est paisible, vaste mais pas monotone. Suivra un passage de sable bien profond où nous poussons nos montures avant de s’engager dans une forêt incroyablement dense.

Là, j’écope d’une attaque de moustiques et autres insectes, cela devient si intenable que nous rejoignons une route pour les derniers kilomètres.

Une forêt magnifique striée de ruisseaux sans moustiques, c’est comme un marchand de glaces sans longue file ou comme un automobiliste polonais ne cédant pas la priorité aux cyclistes et piétons le long de notre parcours; juste introuvable!

Nous faisons une pause vers un monastère, les villages n’ont pas de place, ni de bancs, mais des abris avec parc à vélo ont été construits et sont sur les cartes.
Nous reprenons notre route, ramassant quelques pommes sur le bord du chemin, il y en a des tonnes de perdues, et découvrons la surprise du jour: une nouvelle sorte de pavés, octogonaux, bien disjoints, hauts, une vraie nouveauté battant tous les records! Jusqu’à maintenant, nous pouvions hésiter pour le palmarès du pire chemin, mais là, plus de doutes, c’est le top 1. Le chemin est en plus en dos d’âne et nous en avons pour 10 km ! Auparavant nous avions eu droit à croiser une moisonneuse alors que la petite route était couverte de restes de paille et avions roulé sur une route en rénovation, donc dans la poussière. Avec la crème solaire , le produit anti-moustique et la sueur, nous sommes vraiment enduits d’une colle sympathique!
A Bartoszyce, ereintés nous faisons la queue pour la glace méritée puis trouvons le petit bureau de l’office du tourisme où je peux faire réserver un agrotourisme, à 20 km. P.-O peut regonfler les pneus, resserrer une petite fixation d’un de mes pare boues grâce à la pompe et aux outils à disposition, génial! Nous repartons, Monsieur Vélo fait un bruit de vendeur de casseroles ambulant mais c’est la boule à thé dans la bouilloire, tout va bien, la cafetière italienne se tient tranquille, elle. L’hôtesse de ce petit kiosque pour touristes était très souriante, mais ne parlait que le russe en plus du polonais, elle me l’avait précisé comme une évidence naturelle. Le langage non verbal avait bien fonctionné, mais arrivés à cette agro tourisme, nous recevons une cabane en bois avec 2 matelas pneumatiques et P.- Olivier doit retourner au village faire les commissions.

L’espoir d’un souper déjà cuisiné, d’une douche chaude et de vrais lits est remplacé par une une douche tiède,ouf, le plus important!

Nous sommes dans le jardin de la maison, comme toujours de jeunes arbres et ici des framboises, ont été plantés très proches les uns des autres, même des sapins. Il y a un joli étang avec passerelle et petit cabanon sur l’eau, beaucoup de fleurs, des plants de rhubarbe au milieu de l’herbe, ainsi que des sculptures en bois et des personnages de décoration. Des tables et chaises en bois à disposition. Comme nous avions acheté par erreur de la crème, nous avons boulgour aux légumes, champignons à la crème et framboises à la crème.
Deux cyclistes polonais arrivent, sitôt les roues arrêtées, le coca, les bières et les saucisses sont dévorées, le haut parleur est fonctionnel, distillant au moins de la musique à notre goût. Arrivent aussi les 2 Hollandais vu déjà quelquefois qui préfèrent monter leur tente. Notre souper aura été certainement le meilleur!
Le lendemain, étape de petites routes ou de routes de moyenne importance avec piste cyclable séparée, quel travail pour développer cet itinéraire! La difficulté du jour est l’extrême chaleur et quelque 10 km d’une piste ayant quelques passages caillouteux ou sablonneux sous un soleil de plomb. Une fois, je n’ai plus pu remettre Luciférine sur un tracé rectiligne et elle s’est couchée dans le sable. Pas de mal, mais lourde à redresser! La fin de l’étape, en petites montées et descentes sur du bon goudron nous mène à Wegorzewo où nous campons dans un vrai camping au bord du lac et soupons avec les Hollandais. Ce couple et les 2 Polonais ont manqué la balise et leur fausse route leur a fait éviter les 10km de mauvais chemin!

Pistes cyclables et circulation, 16 juillet

Article pour les passionnés de cyclo-voyages. Nous sommes partis de Greifswald/D. Les pistes cyclables sont bien marquées avec en général un bon revêtement jusqu’à la frontière polonaise; parfaitement balisées, même dans les localités par des poteaux indicateurs avec le nom des localités et le nombre de km restants Nous avons été impressionnés par le nombre de vacanciers qui se déplacent à vélo; ce qui ralentit l’allure.

En Pologne, dès Swinoujscie, suivre les panneaux R10 avec un symbole de vélo. Certains carrefours ne sont pas balisés; lorsque nous avons demandé notre route, les polonais ont été charmants et ont toujours cherché à nous aider. La piste traverse une splendide forêt très grande, mais attention à la boue et au sable; c’est parfois « rock’n roll ».

Nous avons ensuite emprunté des routes à faible traffic en pleine campagne, sans inquiétude. Les conducteurs polonais ont été très corrects voire prévenants avec nous. Ils se sont souvent arrêtés pour nous laisser traverser la route ou changer de présélection.

2ème étape au Camp Ana Zaprasca à Trzesacz, ul. takowa 30, le long de la route balisée R10 (janna24@gmx.net). Très petit camping sympa, près de la plage, très propre et calme, machine à laver. Le patron, omniprésent, parle allemand.