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Au revoir Pologne

En Pologne, les bonnes découvertes auront été
  • Gdansk, un petit coup de foudre,

  • Les habitants, leur attention pour nous, cyclistes étrangers, la priorité au vélo dans les villes, le calme et la patience des automobilistes, chauffeurs de car et camion inclus sur les petites routes,

  • Un pays vert, où l’eau est toujours présente, campagne paisible. En allant vers l’est, les immenses champs de blé font place à des prairies, des collines, un paysage plus varié. Les jardins sont fleuris, arrangés, toujours garni d’un étang,

  • Les cigognes, partout, bien opportunistes derrière les moissonneuses, ou à 3 ou 4 au nid,
  • plus de 700 km pédalés sans jamais être gênés par la circulation, sauf sur la côte avant Gdansk où en plus, c’était le déluge et nous avons pris le train. L’itinéraire green vélo, un must dans les parcours cyclables longues distances, petites routes ou pistes, et quelques routes moyennes avec piste cyclable séparée,

  • Les forêts, denses, impénétrables, mais aucun bison ni loup n’est venu couper notre route. De jour et par une chaleur pareille, ils ne sont pas fous et font la sieste, eux!
  • La visite guidée de la forêt primaire de Bialowieza et le musée présentant entre autres les différents types de forêts, dont l’aulnaie où les chabis (racines d’épicéas) et la matière organique en décomposition forment des îles propices à la nidification des grues, par exemple. Les épicéas dépassent de loin la canopée, mais le réchauffement climatique, entraînant un abaissement du niveau d’eau est néfaste à leurs racines peut profondes. Dans cette forêt, tilleuls et chênes se côtoient, leur écorce est assez semblable mais le tilleul assure sa relève par des rejets au pied de son tronc.


    600 bisons et deux meutes de loups habitent le côté polonais du parc, environ une même population se trouve du côté biélorusse. Les bisons ayant dû être réintroduits, leur génétique est semblable à 80%, rendant l’espèce menacée et fragile; en conséquence un élevage est maintenu. Les loups chassent en fatigant leur proie, grâce à leur endurance à la course et en se mettant à plusieurs sur un cerf, alors que le lynx est un sprinter, comme le chat, à l’affût , bondissant seul sur un chevreuil de préférence par surprise. Les petites musaraignes perdent 10% de leur poids en hiver, en diminuant le poids de chacun de leurs organe même leur cerveau. Une stratégie d’économie vu que leur métabolisme rapide exige 1.5 fois leur poids corporel d’insectes et de vers par jour,

  • Les bonnes bières, les Pierogi oui…mais le meilleur de la gastronomie sont leur glaces, et les confitures, sirops à base de fruits qui en ont vraiment le goût.
Les moins bons côtés auront été le monde sur la côte baltique, et en général, les trains sous-dimensionnés pour les cyclistes surtout. Développer du tourisme vert et un itinéraire comme la green vélo de 1700km, c’est génial mais faciliter son accès en transport public serait logique.
L’architecture: les belles maisons font très neuves, ont peu de caractère, beaucoup de briques grises, de villages sans centre, ni place ou bancs. Les blocs de béton, rénovés ou non, avec la grosse inscription de leur adresse sur leurs murs donnent un aspect triste, austère et froid aux bourgades. Cela nous apparaît comme une caricature bien réelle de l’architecture soviétique.

Les églises de briques rouges apportent beaucoup d’humanité dans ce contexte très fonctionnel, enfin c’est notre ressenti. En allant vers l’est, plus de maisons en bois, plus de villages, les églises orthodoxes avec leur boules sur la tour se joignent aux catholiques.

Et non, pas de gros mollets ou de cuisses bétons….nous avons beaucoup visité, pas roulé chaque jour, et les poignets, les mains et les avant bras souffrent plus de tenir la monture sur les pistes caillouteuses que les jambes. Le plus difficile aura été la chaleur, surtout à la fin du séjour, mes mains dégoulinant de sueur peinaient à tenir le guidon.

Lorsque nous campons, l’inconfort est de s’habiller avec des habits bien humides. Dans la tente, sous l’avant-toit, tout est humide ou trempe par la rosée. Nous séchons le dessous de la tente pendant le petit déjéûner. Le soir, les moustiques arrivent, mais vu notre fatigue, nous leur laissons quartier libre en allant nous ranger sous notre toile sans hésitation.