Nous partons à pied le long de la rivière mi dégelée. Traces de lièvre variable, en forme de Y, les longues traces des pattes arrières étant devant les petites traces des pattes avant car il saute en ramenant les pattes arrières devant celles de devant. Caro, notre si sympathique guide nous donne des rudiments de technique de survie « abri sous sapin » plutôt qu’igloo pour ne pas s’épuiser par exemple. Les trappeurs faisaient commerce des peaux uniquement, ne tiraient jamais pour ne pas les abîmer. Nous essayons aussi de pêcher au trou, en creusant dans la glace avec une enorme vrille métallique, mais nous abandonnerons avant d’avoir trouvé l’eau.
Cuillette de brins de genièvre pour le dîner. Nous nous arrêtons à une hutte traditionnelle, quelques explications sur le tambour sami utilisé par les chamans, entrant en transe grâce notamment à la consommation de tisanes.
Le dîner est spécialement bon (grosses truites saumonées mises sur le feu dans des boîtes métalliques, sur une grille et un lit de genièvre).
Visite du chenil l’après midi, 164 chiens, deux par enclos . Les 9 chiots de 4 mois, 15/20 kg partageant un grand enclos s’échappent et nous aidons à les rattraper. Les chiots sont habitués à tirer en avançant bien droit en tirant d’abord une bûche, puis un pneu, puis un des guides. Ceux qui sont capables d’apprendre les notions « droite et gauche » pourront devenir chiens de tête, les plus malins d’entre eux, chiens de tête d’attelages de guides. Ces derniers vivent hors enclos, à la chaîne et au vu des autres chiens. Apres environ 10 ans de traîneau, ils sont utilisés pour tirer une pulka pendant les sorties raquettes, puis restent au chenil, se promènent de temps en temps, en fonction de leur santé. La plupart meurent de mort naturelle. Nous aidons à distribuer le repas, viande crue congelée et la soupe, bouts de viande, croquettes et eau tiède. Les chiots attendent devant les écuelles pleines, assis sages comme des images, le signal du début du repas.