Pistes cyclables et circulation, 16 juillet

Article pour les passionnés de cyclo-voyages. Nous sommes partis de Greifswald/D. Les pistes cyclables sont bien marquées avec en général un bon revêtement jusqu’à la frontière polonaise; parfaitement balisées, même dans les localités par des poteaux indicateurs avec le nom des localités et le nombre de km restants Nous avons été impressionnés par le nombre de vacanciers qui se déplacent à vélo; ce qui ralentit l’allure.

En Pologne, dès Swinoujscie, suivre les panneaux R10 avec un symbole de vélo. Certains carrefours ne sont pas balisés; lorsque nous avons demandé notre route, les polonais ont été charmants et ont toujours cherché à nous aider. La piste traverse une splendide forêt très grande, mais attention à la boue et au sable; c’est parfois « rock’n roll ».

Nous avons ensuite emprunté des routes à faible traffic en pleine campagne, sans inquiétude. Les conducteurs polonais ont été très corrects voire prévenants avec nous. Ils se sont souvent arrêtés pour nous laisser traverser la route ou changer de présélection.

2ème étape au Camp Ana Zaprasca à Trzesacz, ul. takowa 30, le long de la route balisée R10 (janna24@gmx.net). Très petit camping sympa, près de la plage, très propre et calme, machine à laver. Le patron, omniprésent, parle allemand.

Premiers coups de pédale

Et non, encore un peu de train, sans encombre, pour nous rendre à Greifswald, et son pont sur l’estuaire dont l’ouverture est manuelle.

Le long de la dune, nous roulons vers Peenemünde, endroit de développement et de tirs des premières fusées, ayant pour cible l’Angleterre, Londres plus spécifiquement. Visite intéressante, synthèses historiques claires, mettant bien en parallèle les intérêts techniques vite récupérés à des fins militaires, la responsabilité des experts scientifiques de haut niveau et leur récupération instantanée par les alliés dès la fin de la guerre.

Côte est jusqu’à la frontière polonaise:
La dune, généralement bordée par un cordon boisé côté mer. Coté terre les jardins, vieux hôtels parfaitement rénovés, places de jeux, campings, maisons de vacances modernes s’alternent pendant une centaine de kilomètres, entrecoupés par quelque bois. Aucune circulation, la route est plus éloignée de la côte, mais parfois des bouchons de promeneurs et de cyclistes, dans la bonne humeur d’une foule se rendant à la mer avec l’indispensable paravent, en plus du matériel habituel de la famille à la plage. Urbanisé, mais beau et luxueux.

Ainsi nous passons la frontière polonaise sur fonds de musique de plage, attendant notre tour comme chaque cycliste pour la photo de la borne. Aucun douanier mais des restes de barrières en fils barbelés, perpendiculaires à la piste et dont l’anachronisme est accentué par la modernité de la piste et l’aspect large et aéré de cette place.

Swinoujscie à la frontière nous apparaît comme la caricature de la station touristique trop dense. Puis la piste bien indiquée nous fera traverser de magnifiques forêts, mais l’exercice d’équilibre de racines en cailloux sans oublier les subits risques d’arrêts net dans le sable rend la contemplation en roulant très risquée! Les intermèdes forestiers nous mènent d’une station touristique à l’autre. La forte
densité des vacanciers sur la plage est battue par celle des flippers, châteaux gonflables, luna park, terrasses et boutiques dans les rues commerçantes en deçà de la dune.

Au centre d’une petite station, un jardin d’où s’élèvent de merveilleux chants. C’est dimanche, vu l’affluence à la messe, les portes de l’église sont ouvertes et le public est sur des chaises de camping, en shorts et débardeur.

Les poissons sont bons, nous découvrons les piérogis, sortes de raviolis, et rigolons bien avec les polonais. Notre stratégie est de choisir à vue dans les assiettes déjà servies, de montrer ainsi ce qui nous fait envie et même de nous faire écrire les noms. En vrais gourmands, nous savons commander viande, poissons ou dessert en un jour même si Pierre-Olivier se moque de mes efforts pour dire merci en polonais!

La bonne trouvaille est un petit camping, au propriétaire très attentionné, toujours sur place, prêt à aider même pour la mise en marche de sa machine à laver. Petit, un évier, un frigo, une salle de bains dans un cabanon en bois, un étendage, de belles tables en bois. Bon, pour toute formalité, et explication, nous avons attendu la fin de la finale de foot, montant notre tente dans la joyeuse ambiance des buts, à quelques mètres de l’écran installé pour l’occasion.

Berlin, 6 au 11 juillet

Par beau temps nous avons apprécié les parcs, surtout « Gärten den Welt » que nous avons visité avec nos amis Gertraud et Stephan, connus il y a 14 ans par un échange linguistique de nos filles et revus à quelques occasions depuis.

Le mur, ou plutôt justement son absence et la réunification sont partout présents, une de nos visites très complète a été l’expo East side Gallery.

Malgré la fin de certains privilèges pour les habitants de Berlin-ouest, comme l’exemption d’impôts, les passants nous apparaîssent très jeunes. Où sont les personnes âgées? A cette période estivale en tout cas, la ville est calme, tout est large et très arborisé; plaisir de se balader dans quelques différents quartiers souvent au bord de la Spree ou d’un canal, et de terminer par une bonne choucroute. J’avais connu Kufürstendamm et ses commerces en 1975, mais il est clair qu’elle a été supplantée par la Potsdam Platz comme symbole de la modernité, impressionant en se référant au terrain vague des années 70. Ayant passé Check point Charlie à l’époque, le tourisme, les faux visas et faux militaires m’ont déplu. A mon avis, une ambiance légère, de place d’attractions ne rend pas hommage à l’atmosphère lourde réelle de l’époque.

Nous avons rencontré avec beaucoup de plaisir Lydia et sa famille, la fille de nos amis, à Potsdam, ville de quartiers chics et de châteaux dont les parcs ont viré au jaune après ces deux mois de sécheresse; petite ballade en radeau moderne.

Ainsi la grosse pluie accompagnant notre départ pour la gare réjouissait les Berlinois.