La balance de cuisine nous instruit, un petit pull tout léger 100g, les polaires 150 à 500g. Au fil des jours, nous refaisons le tri, aucune autre paire de chaussures que les souliers de marche seront admises, les mules en plastique non plus. Pierre-Olivier doit faire le deuil de sa mini cafetière qui avait sa place même dans les sacoches vélo et moi randonner pour la première fois avec une gourde au lieu de mon thermos. L’objectif des 9 kg, avec l’eau et la veste semble atteint, notre pèse personne étant d’humeur variable.
Demontage d’un Scrabble de voyage, pour diminuer le poids du plateau et utilisation d’un autre jeu pour compléter les fiches manquantes.

Vendredi 31 mars, départ pour Bex après la grosse pluie, histoire de sentir que c’est raide par chez nous, aussi vers le bas.

Nos voisins sortent de leur chalet, d’en bas, d’en haut pour nous dire au revoir alors que nous partions les deux sans crier gare, que d’émotion.
Les festivités de départ se succèdent, soirée chez notre fille et sa famille, café chez une amie de longue date le lendemain, puis visite de la vieille ville de Genève,

coup d’œil au St Jacques du vitrail de la cathédrale avec ma filleule et sa famille.

Un petit air printanier aux bains des Paquis, avant de replonger dans le mauvais temps. Une panne d’électricité à la gare de Genève complique notre arrivée chez les amis qui nous hébergent, pèlerins des le lendemain, cela ne nous arrivera plus. Nous quittons Carouge dans le calme d’un dimanche matin gris, et rejoignons de belles forêts.



Je suis plutôt malade, bonne toux, notre étape nous paraît bien longue, mais nous apprécions les forêts,

la chapelle Ste Marie à la Chartreuse du Pommier,


la vue sur le jet d’eau lorsqu’on ne s’y attendait plus,

mais pas la pluie avant d’arriver enfin à Charly, au gîte pèlerin.


Nous cuisons notre riz pris du chalet agrémenté de l’ail d’ours cueilli en chemin, les pieds posés sur un vieux journal tellement le sol est glacé, comme l’ensemble de cette vieille maison, au charme désuet de certaines mythiques auberges de jeunesse. Les contacts sont toujours l’avantage des gîtes; a-t-on entendu à maintes reprises. Heureusement, nous sommes seuls et pouvons ainsi accaparer les 4 couvertures trouvées. De petites flaques entourent le lit le matin, le radiateur est glacé et coule…. Mais le reste de riz est un très bon déjeuner, et la seconde journée se termine par du soleil.


Belles forêts, chemins en balcon, un trajet sympathique mais acrobatique: en équilibre dans la boue, les cailloux mouillés et les racines, zigzagant entre les flaques, le trajet est long jusqu’à Frangy, et plus de muscles semblent avoir été sollicités!
P.-O héritent de quelques-uns de mes virus, à moi le grand air a fait du bien. Notre mignonnette chambre bien proprette nous abrite pour un kebab tiède cherché à la seule enseigne ouverte le lundi soir.
Mardi 4 avril: prairies et forêts en balcon au dessus de la vallée du Rhône, le ciel est bleu, belles vues mais une terrible bise, un air bien froid, disons pas inadapté pour marcher mais nous avons quelques pensées pour les gants ou un pantalon plus chaud qui n’avaient pas passé le test de la balance. Arrivée au camping de Serrière en Chautagne, logés dans un Mobil home aux murs de papier faux-bois, et au chauffage électrique décor feu de cheminée. Il est propre, juste pas isolé et nous chauffons la campagne toute la nuit.

Le lendemain, nous longeons le Rhône ou souvent un des bras, calme, relaxant, quelques cygnes, berges naturelles jusqu’à Chanaz, petite cité médiévale et touristique au bord de l’eau. De plus, nous sortons le chapeau de soleil, les lunettes et la crème solaire, quel bien ! Après Chanaz, nous grimpons jusque dans les vignes du vin de Jongieux, Gamay que nous apprécions le soir, pour finir à nouveau le long du Rhône jusqu’à Yenne où nous jouons les pèlerins bon vivants, après les pélerins plus naturAListes que religieux, l’une ou l’autre église nous ayant échappé.
